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L’article paru dans La Terre sur le projet de dézonage d’une terre de 24 hectares à Saint-Hyacinthe pour y construire l’usine d’Exceldor, qui appartiendra à des agriculteurs, a suscité beaucoup de réactions.
« Je ne comprends pas qu’en 2021, on prenne une belle terre agricole pour construire une usine alors que d’autres municipalités disent avoir les moyens d’accueillir l’usine [sans dézoner une terre]. Et que ce soit des producteurs agricoles qui veulent la dézoner, je le comprends encore moins. C’est vraiment décevant », s’insurge André Mousseau, président du Syndicat de l’UPA de la Vallée maskoutaine. Il a d’ailleurs envoyé une lettre ouverte à différents médias pour dénoncer spécifiquement le projet de dézonage des agriculteurs propriétaires de la coopérative Exceldor.
De son côté, le vice-président de l’Association de la relève agricole de Saint-Hyacinthe, Kevin Richard, se dit choqué que la Ville contribue à accentuer l’inflation des terres agricoles avec un tel projet de dézonage. Il estime que les terres des alentours prendront de la valeur puisqu’elles pourraient aussi être dézonées, ce qui rendrait encore plus difficile l’accès à la terre pour la relève. Il trouve également aberrant que la coopérative appartenant à des éleveurs de volailles ait l’intention de prendre tous les moyens pour convaincre la Commission de protection du territoire agricole du Québec. « Exceldor devrait se soucier encore plus que les autres entreprises [qui ne sont pas du milieu agricole] de la préservation des terres arables, car la production de la volaille en dépend. Et oui, c’est seulement une vingtaine d’hectares, mais après des décennies ça va en faire encore plus », prévoit-il.
Un membre d’Exceldor, qui possède un élevage de volailles en Chaudière-Appalaches, a confié à La Terre que ce ne sont pas tous les membres d’Exceldor qui sont d’accord avec la décision de la coopérative de vouloir dézoner une terre. « Le conseil d’administration et une petite gang d’éleveurs bien placés s’organisent pour faire passer leurs décisions. Ils font ce qu’ils veulent. Moi, je n’ai pas été contacté. J’ai su les détails du projet et ses enjeux dans les journaux », a dit le membre qui préfère taire son nom.
Chez Exceldor, le conseiller en communication Jordan Ouellet répond au contraire que « l’ensemble des membres Exceldor ont été informés du projet dès le départ et tout leur a été présenté. »