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Propriétaire des Jardins Atsenti Auarata à Pont-Rouge, dans Portneuf, Hélène Mathieu pourra encore cette année recevoir des WWOOFeurs. Le contexte de la pandémie l’obligera cependant à « choisir parmi ceux qui sont déjà là et qui voudront se déplacer dans les régions du Québec. »
L’herboriste accueille des WWOOFeurs – du nom de l’organisme Worldwide Opportunities on Organic Farms – depuis 2011. Pour elle, qui doit jongler avec l’exploitation de son jardin de plantes biologiques et un emploi à l’extérieur, cette main-d’œuvre est essentielle. Les travaux d’entretien de son petit lopin de terre sont très « physiques » et elle ne peut se permettre d’embaucher des employés.
« Les repas et l’hébergement sont fournis aux WWOOFeurs, mais ils ne sont pas rémunérés. Avant tout, l’idée derrière l’initiative, c’est l’échange, l’expérience humaine », rappelle Hélène, qui ouvre sa porte à une quinzaine de personnes en moyenne chaque année pour une période d’une à trois semaines par volontaire. Des gens en provenance du Maroc, de l’Espagne, du Portugal, de la France…
Miser sur les WWOOFeurs canadiens
Jusqu’à nouvel ordre, en raison de la crise sanitaire, les producteurs québécois devront espérer que des travailleurs agricoles bénévoles d’ici soient au rendez-vous. Selon WWOOF Canada, la majorité des participants actuellement inscrits – et possiblement disponibles maintenant – sont des Canadiens, ajoutant toutefois qu’il n’y aucune manière de savoir combien d’entre eux voyagent au Québec.
« Pour les WWOOFeurs en visite au Canada, nous n’avons pas trouvé le moyen de faire en sorte qu’ils soient considérés par les Autorités comme des travailleurs étrangers temporaires, ce qui les exempterait de la restriction de voyage. Et même si nous réussissions, plusieurs hôtes pourraient juger les exigences requises difficiles à remplir », note la coordonnatrice de l’organisme, Pam Boyko.
WWOOF Canada se dit conscient que l’insuffisance d’aide sur les fermes en ces temps inédits aura un impact important et se montre sensible à l’inquiétude des producteurs. « Nous suivons la situation de près, mais ne pouvons suggérer aux WWOOFeurs étrangers d’essayer, puis de subir des pertes financières et plus encore lorsqu’ils sont obligés de rentrer chez eux », termine la coordonnatrice.