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La neige s’est à peine accumulée que l’agriculteur Joël Néron a eu la déception de voir des traces de motoneiges abîmer sa parcelle d’essai de plantes fourragères dans son champ de L’Ascension, au Lac-Saint-Jean. Celui qui a déjà observé des dommages causés par les motoneigistes par les années passées se réjouissait de n’avoir enregistré aucun comportement délinquant l’an dernier sur ses propriétés traversées par le sentier fédéré. « Ça recommence », se désole-t-il en entrevue avec La Terre.
« Ce sont des jeunes. Après ma publication sur Facebook, ils sont venus me voir pour s’excuser. Ils m’ont offert de m’aider à réparer les dommages le printemps prochain », raconte-t-il. L’agriculteur précise que les méfaits ont été causés sur une parcelle de 1,5 hectare. « Une bonne portion de la semence neuve a été arrachée du sol et avec le couvert de neige enlevé par les ski-doo, ça va geler plus profondément, ce qui ne me donnera pas la vérité sur les tests que je voulais faire », appréhende-t-il.
Celui qui dit préférer l’approche de la sensibilisation à la coercition ajoute que sa publication Facebook lui a valu plusieurs bons commentaires. « Je me suis fait tirer des roches quand même par certains. L’un voulait gager 10 000 $ avec moi que je n’aurais pas de dommage au printemps. Que je chialais pour rien », rapporte-t-il.
Des sanctions plus sévères réclamées par l’UPA
Rappelons que les délégués du dernier congrès de l’Union des producteurs agricoles (UPA), au début décembre, ont voté une résolution demandant au ministère des Transports du Québec et au ministère du Tourisme de modifier la réglementation afin d’y introduire des sanctions plus sévères permettant de décourager les adeptes de motoneiges et de véhicules tout terrain de s’aventurer sans permission sur les terres agricoles et forestières. La résolution demande aussi aux deux ministères de mettre en œuvre un programme afin d’indemniser les producteurs pour les dommages causés par le passage de ces véhicules.