Régions 13 septembre 2024

Les Farmers Fighters mis à rude épreuve au Raid Témiscamingue

Un duo de producteurs agricoles de Mont-Brun, en Abitibi-Témiscamingue, a pris part au 3e Raid Témiscamingue, une course d’endurance et d’orientation de près de 170 kilomètres, qui allie course à pied, vélo, canot et épreuves de cordes. La météo a malheureusement joué les trouble-fêtes, mais les propriétaires de la Ferme Complémenterre se disent que ce n’est que partie remise.

Rudy Mercier et Geneviève Migneault, alias les Farmers Fighters, ont porté fièrement leur chapeau de cowboy lors de la cérémonie d’ouverture du 3e Raid Témiscamingue. Photo : Endurance Aventure/Diane Léger

Faute de vêtements de rechange appropriés, Geneviève Migneault et Rudy Mercier, alias les Farmers Fighters, ont été contraints d’abandonner à la suite d’un premier jour d’épreuves compliqué par le froid et la pluie.

Malgré la température, c’était vraiment une course super hot parce que c’est complet, autant pour l’orientation que la planification et le travail d’équipe. C’est l’une des courses les plus l’fun que j’ai faites!

Geneviève Migneault

Sans le savoir, elle a franchi la ligne d’arrivée en état d’hypothermie et a dû être prise en charge par l’équipe médicale. 

Sans le savoir, Geneviève Migneault était en état d’hypothermie en franchissant la ligne d’arrivée de la première journée d’épreuves totalisant près de 70 km de course, de vélo, de canot et d’épreuves de cordes.

Cette habituée des triathlons voit dans cet abandon forcé une source de motivation plutôt qu’un échec. « C’est sûr qu’il y a un pincement au cœur. C’est le sentiment de ne pas être allés jusqu’au bout, mais c’est ça qui va nous motiver à recommencer l’année prochaine et à mieux nous équiper », fait valoir la coureuse, qui jouit d’une vingtaine d’années d’expérience. 

Elle espère d’ailleurs voir d’autres producteurs prendre part à la compétition au cours des prochaines années. Selon elle, si le travail physique et les longues journées à la ferme constituent une base de préparation, l’horaire chargé des agriculteurs constitue aussi un défi. 

« L’été, quand je pars et que je fais un 14-15 heures de fauchage, je n’ai plus de temps pour m’entraîner. Il va falloir que j’essaie de mieux planifier le lâcher-prise. On fait des heures de malade à la ferme. Il faudrait que je m’accorde au moins deux ou trois heures par semaine d’entraînement pour pouvoir être au top de ma forme », croit celle qui lance le défi à ses consœurs et confrères agriculteurs.