MONTÉRÉGIE — C’est avec ses tomates et concombres de serre que Les Entreprises Lacoste a d’abord séduit le Marché Collin (Metro), de Chambly, en 2010.

Deux ans plus tard, les fines herbes s’accaparaient leur part du marché, prenant davantage de place sur les tablettes des épiceries.

Les Entreprises Lacoste est aujourd’hui présente dans une quarantaine de marchés d’alimentation tels Metro et IGA, mais aussi les Marchés Tau, Avril Supermarché Santé et les Jardins Val-Mont. L’année 2014 devrait également marquer le retour de ses produits maraîchers cultivés en serre dans les six marchés Adonis.

La réalisation de ce tour de force a été possible grâce à des produits frais, sans pesticides et de belle apparence, mais aussi avec beaucoup de travail, de sollicitation et de bouche-à-oreille. « Maintenant, ce sont les magasins qui nous appellent pour avoir nos produits », souligne Yvon Lacoste, propriétaire. Il traite d’ailleurs directement avec chaque marchand plutôt qu’avec les chaînes d’alimentation afin d’éviter les intermédiaires. Membre de la certification Couleur Locale, Les Entreprises Lacoste couvre un territoire de 80 km autour de ses installations de Saint-Hubert. L’exploitation aspire aussi à l’obtention de la certification Canada GAP relative à la salubrité des aliments.

Yvon Lacoste cultive en serre, par contrôle biologique, le concombre anglais ou libanais, huit sortes de tomates (rose, rouge, italienne, cerise, etc.) et une soixantaine de variétés de fines herbes parmi lesquelles se trouvent les plus communes tels le basilic, la ciboulette, le romarin, la sauge et le thym, ou encore des variétés orientales comme les choux chinois miniatures, les herbes à sushis, le persil japonais ou la moutarde chinoise. « On livre près de 500 pots de fines herbes par jour », affirme M. Lacoste, qui prévoit produire, en 2014, 200 000 pots de fines herbes. Du côté des concombres anglais et libanais, la production se chiffre à 40 kilos (environ 90 lb) au mètre carré dans 3 des serres dont la superficie totalise près de 1 300 m2 (14 000 pi2).

Les produits des Entreprises Lacoste garnissent aussi les paniers de légumes frais offerts par Les Fermes Lufa. Pour anticiper les besoins de ses clients, M. Lacoste s’appuie sur une gestion serrée et une main-d’œuvre 100 % Québécoise des plus travaillantes. Une bonne entente avec l’Université McGill lui permet notamment d’accueillir des stagiaires. En mai, trois d’entre eux joindront l’équipe pendant trois mois.

Yvon Lacoste et son équipe, aidés par l’agronome de Climax Conseil, Jacques Thériault, poursuivent la recherche et le développement en matière de goût et de variétés, autant pour les légumes de serre que les fines herbes. L’innovation se remarque aussi dans les installations des Entreprises Lacoste qui, cette année, accueillent le gaz naturel et un éclairage artificiel.

D’ici 2015, M. Lacoste prévoit construire une serre unique de 7 500 m2 (80 000 pi2) dotée d’une usine de régénération d’eau pour traiter l’eau qui circule dans les plants et récupérer l’eau de pluie, une technique qui sera également appliquée à l’ensemble des serres. Deux hectares et demi des quatre hectares que possède l’exploitation pourraient aussi être convertis à la production bio de petits fruits (framboises, fraises ou autres) et de haricots bio sur trois saisons, à l’aide de tunnels à l’automne. La culture bio est un projet initié par Valérie Morin qui, avec Alexandre Leduc, forme une relève non-apparentée intéressée par l’entreprise, fondée en 1940, qui compte 3 300 m2 (35 000 pi2) de serres.