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NORMANDIN — Avec la venue de nouveaux cultivars plus sucrés et moins amers, l’industrie des camerises souhaite maintenant conquérir d’autres marchés. Pour y arriver, Camerise Québec lance un projet de commercialisation de 70 000 $ financé en grande partie par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries, et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).
Il y a une vingtaine d’années, la première vague de cultivars avait un goût très amer, rappelle le président de Camerise Québec, Manuel Gosselin. « La deuxième phase de cultivars, qui représente la majorité des plants en terre au Québec, produit des fruits qui ne sont pas mauvais, mais qui doivent vraiment être cueillis à point, au bon degré Brix [taux de sucre], pour être appréciés des consommateurs. Encore là, ce sont des fruits qui ne sont pas aussi sucrés que les bleuets », précise-t-il.
Les plus récents cultivars laissent toutefois entrevoir une commercialisation beaucoup plus large, notamment dans le marché frais, car les plants des variétés telles que l’Aurora produisent des fruits presque deux fois plus gros, moins acides et beaucoup plus recherchés.
Remplacement de cultivars
Non seulement les fruits sont-ils plus appréciés, mais ce sont aussi des plants plus faciles à cultiver et qui nécessitent moins d’entretien. Si bien que Manuel Gosselin, comme d’autres producteurs, s’est mis à arracher d’anciens cultivars pour les remplacer par de plus récents dans son verger de 12 000 plants, à Sainte-Cécile-de-Milton.
En attendant, comment séduire les consommateurs quand la majorité des fruits récoltés dans la province sont plus amers et moins appréciés? « L’aide financière reçue du MAPAQ va nous permettre de faire un plan de promotion pour mieux cibler où l’on s’en va avec le marché des camerises et pour créer un effet boule de neige », affirme Manuel Gosselin.
Étant donné que les plants de camerises arrivent à maturité sept à huit ans après la mise en terre, la production, qui a commencé en 2007 au Québec, explose depuis quelques années. « Depuis 2017, on a triplé les récoltes », mentionne M. Gosselin, en soulignant que la récolte a atteint 300 000 livres en 2018, dont la moitié est produite au Lac-Saint-Jean. L’augmentation de la production met toutefois de la pression sur les prix qui ont chuté l’an dernier.
Après les paniers, l’étiquette Camerise Québec Après avoir créé des paniers à son image l’an dernier, Camerise Québec renouvelle l’expérience en produisant 15 000 paniers cette année, en plus de lancer une nouvelle étiquette pouvant être apposée sur les casseaux. Étant donné que les producteurs peuvent réutiliser une partie des 15 000 paniers livrés l’an passé et que plusieurs emploient leurs propres contenants, Camerise Québec estime que ce nombre suffira à la demande. « C’est le fun parce que ça nous donne une image uniforme avec notre slogan Exquise Camerise », souligne Manuel Gosselin. |