Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Les mariages à la ferme n’ont pas échappé à la liste des nombreux événements annulés en raison de leur non-conformité avec les mesures de distanciation imposées pour faire face à la COVID-19. Même si plusieurs ont été reportés à l’été 2021, les pertes estimées pour la saison 2020 se chiffrent à plusieurs dizaines de milliers de dollars pour les fermes.
D’ici la fin juin, le producteur Daniel Lalande, du Vignoble Rivière du Chêne à Saint-Eustache dans les Laurentides, estime à environ 100 000 $ les pertes de revenus provoquées par l’annulation de ses mariages. « Je me croise les doigts pour qu’on puisse reprendre nos activités [en septembre] », espère-t-il. Si plusieurs de ses clients ont déjà annulé leur mariage qui était prévu au courant de l’été, une cinquantaine d’entre eux ont plutôt choisi de reporter « le grand jour » à l’an prochain. En 2019, les revenus des mariages et de tous les événements gourmands tenus au Vignoble Rivière du Chêne ont totalisé plus de 750 000 $ en revenus.
Après l’annulation des 25 mariages prévus en 2020 à sa table champêtre entre mai et octobre, la productrice ovine de Saint-Nazaire au Lac-Saint-Jean, Myriam Larouche, a décidé de fermer son établissement pour la saison. « Même s’il y avait quelques événements ponctuels qui se pointaient le nez [plus tard à l’automne], repartir la machine n’est pas simple, et n’est surtout pas rentable dans le contexte », affirme cette dernière. Dans son cas, 20 mariages sur 25 ont été repoussés à l’année prochaine et les pertes sont évaluées à 50 000 $.
La copropriétaire de la ferme biologique Les Jardins de Sophie à Saint-Fulgence au Saguenay—Lac-Saint-Jean, Sophie Gagnon, estime les pertes engendrées par l’annulation de 45 activités agrotouristiques et 5 mariages à un minimum de 50 000 $. « Tout ce qui est volet agrotourisme, c’est vraiment tombé à l’eau pour nous. Les mariages ont tous été reportés en 2021 », indique-t-elle. Sophie Gagnon réfléchit toutefois à une nouvelle formule pour cet été : offrir aux citadins la possibilité, à la manière d’une table champêtre, de venir acheter un repas à la ferme et de le déguster sous forme de pique-nique sur ses terres.
Avec la collaboration de Josianne Desjardins