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COMPTON — Dans le contexte de la pénurie de main-d’œuvre qui frappe la région depuis quelques années, le verger Le Gros Pierre, de Compton, doit se réinventer continuellement pour retenir ses effectifs. De plus, il doit attirer des jeunes pour combler les besoins occasionnés par la haute saison de la cueillette. Ces jeunes, qui en sont bien souvent à leur première expérience sur le marché du travail, doivent par ailleurs effectuer leur retour en classe au même moment.
C’est pourquoi l’entreprise a décidé d’offrir chaque année une bourse de 300 $ à un employé aux études ainsi que de permettre à chacun de se cueillir un sac de cinq livres de pommes au moment de la paye. En plus d’être motivantes, ces récompenses comblent le désir des propriétaires de voir leurs employés s’épanouir par leurs études et de contribuer à leur bien-être physique.
« On leur donne des responsabilités plus importantes par moments pour développer leur estime de soi et un sentiment d’appartenance au verger. On veut qu’ils aient du plaisir en travaillant. C’est ce qu’on vise avec les pommes et la bourse, que nos employés se sentent appréciés et qu’ils réalisent à quel point on est contents de les avoir », souligne Mélanie-Éliane Marcoux, responsable des ressources humaines et du service à la clientèle.
Les dirigeants sont aussi à l’écoute des employés. Même dans les moments les plus achalandés, ils leur permettent d’occuper un poste différent lorsqu’ils commencent à se lasser. Cela contribue à créer une belle ambiance au verger.
L’importance de la communication
Étant donné que l’âge des employés du Gros Pierre varie de 14 à 75 ans, la communication entre la main-d’œuvre de semaine, plus âgée en moyenne, et celle de fin de semaine, bien souvent encore aux études, doit être encouragée. Un 5 à 7 est organisé en début de saison pour que tous puissent faire connaissance, ainsi qu’un souper de Noël.
« Les jeunes encore aux études représentent un peu plus de la moitié de notre personnel en haute saison. On veut qu’ils soient à l’aise de poser des questions aux employés plus âgés pour être capables de donner un meilleur service à notre clientèle », explique Gaétan Gilbert, directeur des opérations.
Mécaniser pour alléger
Le verger Le Gros Pierre se tourne aussi vers la mécanisation pour prolonger la carrière de certains membres du personnel employés de longue date. Grâce au Fonds Innove de la MRC de Coaticook, l’entreprise a reçu un prêt lui permettant d’acheter des machines pour réduire le labeur manuel nécessaire à la confection des tartes. Les employés peuvent ainsi rester plus longtemps en poste avant de prendre leur retraite.
Maxence Dauphinais-Pelletier, collaboration spéciale