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En juillet dernier, le couple Johanne Barrette et Stéphane Allaire a souligné le cinquième anniversaire de son histoire d’amour…avec son exploitation.
SAINTE-GENEVIÈVE-DE-BATISCAN—À partir d’une ferme à l’abandon et d’une terre en friche, le couple a lancé PranaSens, une entreprise de culture de plantes aromatiques et de production d’huiles essentielles et d’eaux florales biologiques.
Cinq ans plus tard, les propriétaires affirment avoir relevé le défi avec brio. Tant et si bien que leurs efforts leur permettent maintenant d’avoir quelques employés, dont certains de leurs enfants, puisque leur fils Pierre-Luc est notamment affecté aux travaux aux champs et leur fille Marie- Michèle est responsable des ventes.
Préparer la GRH
En 2014, bien longtemps avant d’embaucher leurs premiers employés, les deux propriétaires se sont interrogés sur l’approche à adopter en matière de gestion des ressources humaines (GRH). « Nous ne voulions pas nous tromper, explique Johanne Barrette, herboriste depuis plus de 20 ans. L’embauche d’employés, l’organisation et la GRH sont des responsabilités importantes qui ont un impact sur la rentabilité, et nous voulions être à la hauteur. »
C’est alors qu’ils ont frappé à la porte de Martine Paris, conseillère en GRH au Centre d’emploi agricole (CEA) de la Mauricie.
Aujourd’hui, Mme Paris s’amuse à dire que leur façon de faire a été inversée par rapport à la normale, puisqu’ils se sont dotés d’une politique de GRH… avant d’avoir du personnel. « Ça nous sécurisait de partir du bon pied, avec une bonne gestion. »
Quelques mois plus tard et après plusieurs rencontres avec Mme Paris, le couple avait entre les mains son cahier de l’employé, qui comporte une description des valeurs de l’entreprise, de ses politiques, des tâches et des échelles salariales. C’est un document que les propriétaires remet tent aux personnes qu’ils embauchent.
Gérer la croissance
Fort de son récent code de GRH, le couple se sent bien outillé pour faire entrer son entreprise dans une autre phase de développement avec la mise en marché de nouveaux produits et le développement de nouveaux marchés au pays comme aux États-Unis et en Europe. « On sent vraiment que tout le monde sait ce qu’il a à faire », indique Stéphane Allaire.
Ce développement survient au moment où l’exploitation a lancé une nouvelle gamme en phytocosmétique, comprenant huit produits pour les soins de la peau, qui s’ajoute aux mixtures thérapeutiques et d’aromadiffusion. Tous ces articles sont regroupés sous la marque Orée. « La phytocosmétique, c’est une deuxième transformation, c’est-à-dire de la haute valorisation », explique M. Allaire.
L’entreprise fabriquait déjà une gamme d’huiles essentielles biologiques et d’huiles florales issues de la distillation des plantes prélevées en milieu indigène, principalement en forêt, et de celles cultivées sur quatre de ses neuf hectares, dont la lavande officinale, la centaurée bleuet et la camomille romaine. Avec un projet d’agrandissement, le développement de marchés à l’étranger, les activités de recherche, les propriétaires se doutent bien que les cinq prochaines années ne seront pas de tout repos…mais très stimulantes.