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La Congèlerie Héritier, de Normandin au Lac-Saint-Jean, entend provoquer un changement important dans le milieu agricole local en se lançant dans la congélation de légumes.
En plus des bleuets, des camerises et des gourganes que l’entreprise congelait déjà, elle effectue des tests pour congeler de grandes quantités de carottes, de navets, de choux de Bruxelles, etc. « C’est une volonté d’assurer une pérennité au niveau des terres. Au lieu de chialer, on se prend en main », lance le président de la Congèlerie, Jacquelin Drapeau. Émilie Gaudreault, copropriétaire de Délices du Lac-Saint-Jean, le partenaire stratégique de la Congèlerie Héritier, qui s’occupe de la vente des bleuets, camerises et autres, rajoute d’emblée que « ce serait bien de pouvoir apporter sur les tablettes des épiceries des produits congelés 100 % locaux ».
Des retombées positives
Jacquelin Drapeau mentionne que les maraîchers de sa région sont parfois aux prises avec des surplus de légumes, et le fait de pouvoir les congeler pourrait leur apporter un revenu intéressant, tout en permettant à l’usine de congélation de maximiser l’utilisation de ses installations après la récolte de bleuets. « C’est un concept gagnant-gagnant pour la Congèlerie et pour les maraîchers », assure-t-il. Non seulement les surplus pourraient ainsi être valorisés, mais le projet pourrait carrément faire augmenter la production de légumes au Lac, ce qui serait bénéfique pour les agriculteurs, considérant la valeur supérieure d’un champ de légumes comparativement à un champ de céréales, signifie M. Drapeau, lui-même agriculteur.
L’entreprise inaugurée en 2019 dispose d’équipements dernier cri, misant entre autres sur un système de congélation au CO2. Jacquelin Drapeau affirme que le projet de congélation de légumes suscite de l’intérêt au Lac-Saint-Jean, mais aussi ailleurs. « Des gens de l’extérieur ont de l’intérêt, car présentement ils ont de la difficulté à faire congeler leurs légumes, comme des rejets de carottes. Je crois que si on va vers le légume, on va avoir des impacts très positifs, ici et ailleurs », estime le président. Il évalue que l’usine pourrait congeler annuellement un total de 20 millions de livres, incluant 4 à 5 millions de livres de carottes, 10 à 12 millions de livres de bleuets et 700 000 livres de gourganes biologiques ou conventionnelles.
Une mise en marché à préciser
Émilie Gaudreault et Jacquelin Drapeau travaillent présentement à attacher les dernières ficelles de la mise en marché, à savoir si les légumes congelés seront vendus directement sous une marque créée par la Congèlerie ou sous une autre forme. À quel prix achèteront-ils les légumes des producteurs et à quel prix doivent-ils les vendre pour être compétitifs? Une annonce suivra au cours des prochaines semaines.