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SAINTE-ANNE-DE-BEAUPRÉ — La première cuvée d’aspirants producteurs est présentement à l’œuvre au camp d’entraînement agricole organisé par l’Université Laval à la Ferme Anlousie, près de Québec.
La culture de légumes s’y déploie sur une plus petite superficie que prévu. « Normalement, les participants devaient avoir un hectare chacun, mais finalement ils ont 1,5 hectare au total, ce qui leur donne 0,3 hectare de terre à exploiter. Je leur ai conseillé de commencer plus petit », raconte l’agronome Xavier Desmeules, qui coordonne le projet. Il ne suffit pas de cultiver, précise-t-il. Les participants doivent aussi s’occuper de leur mise en marché.
Certains ont déjà opté pour la formule des paniers de légumes. C’est le cas de Julia Roy et Raphaël Tremblay-Bouchard, un couple qui profite du camp d’entraînement pour tester sa nouvelle entreprise baptisée Jardins Utopia. « Ça va bien pour les betteraves, les oignons verts, les pois et les haricots, mais j’ai eu des difficultés avec certains melons, morts de maladie fongique », reconnaît Julie, qui veille au soin des cultivars se retrouvant dans une vingtaine de paniers hebdomadaires, alors que son conjoint s’occupe de la planification des cultures. « On participe en même temps à la classe de maître de Jean-Martin [Fortier], qui nous aide énormément », précise Raphaël, diplômé en administration des affaires.
Le participant David Lavoie, à la tête de l’entreprise Monsieur Légumes, approvisionne des restaurants en plus d’offrir des paniers. « J’en fournis à des clients, mais aussi à des amis chefs », dit celui qui a travaillé pendant plusieurs années en restauration. Mis à part les concombres, qui ont été attaqués par la chrysomèle rayée, la vingtaine de légumes de M. Lavoie ont bien pris racine.
Marie-Michèle Méthot, pour sa part, a eu la mauvaise surprise de voir ses bok choys monter en graine après l’installation d’un filet à insectes. David Simard, lui, a entrepris de tester une parcelle de maïs sucré bio, sans intrant chimique.
Portes ouvertes
Le nouveau doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation à l’Université Laval, Denis Roy, en était à sa première sortie officielle lors des portes ouvertes du 12 juillet. « Il y a un bel engouement du milieu », indique le microbiologiste de formation.
Outre leur expérience à la Ferme Anlousie, les aspirants agriculteurs suivront cet hiver une formation en entrepreneuriat agricole, en vue d’acheter ou de louer une terre. « Il y a près de 4 000 hectares de terres inexploitées pouvant être remises en culture dans la région de la Capitale-Nationale, dans la Ville de Québec et sur la côte de Beaupré », souligne Xavier Desmeules.
Véronique Demers, collaboration spéciale.