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Le Verger Kessler n’avait jamais connu autant de succès pour l’autocueillette de prunes avant cette année. Les arbres fruitiers de l’entreprise de Farnham en Montérégie ont été complètement vidés en trois jours, les 28, 29 et 30 août. « Normalement, on les rend accessibles sur trois fins de semaine, mais là, il ne nous reste plus rien ! » se réjouit la copropriétaire Isabelle Paquette.
Cette dernière devra acheter des prunes à d’autres producteurs pour pouvoir en vendre en kiosque cette saison. « Mais bon, c’est un beau problème », ajoute celle qui produit aussi des pommes et des poires.
Si elle remarquait déjà un engouement grandissant de sa clientèle pour les prunes, ces dernières années, la COVID-19 a contribué, selon elle, à un achalandage exponentiel pour la cueillette de ce fruit en 2020. La copropriétaire de Labonté de la pomme – Verger & Miellerie, Nathalie Labonté, remarque elle aussi un engouement particulier pour ses prunes, dont la première variété en autocueillette s’est envolée en cinq jours. « Normalement, ça se fait sur 10 jours. Ça a été un peu plus achalandé qu’à l’habitude, mais honnêtement, des prunes, on n’en a jamais bien longtemps », témoigne la productrice d’Oka, dans les Laurentides.
En Beauce, Joannie Roy, de la ferme familiale Les Roy de la pomme, assure avoir reçu une centaine de téléphones de clients cette année pour l’autocueillette de prunes. « Malheureusement, on n’a pas pu en faire, parce qu’on a eu des problèmes d’arbres malades, mais c’est vrai qu’il y a de plus en plus de demandes », soutient-elle.
Diversifier son verger
Plusieurs producteurs de pommes choisissent de diversifier leur offre d’autocueillette en plantant d’autres arbres fruitiers dans leur verger.
Isabelle Paquette, qui a déjà connu du succès avec ses prunes, s’attend à en avoir tout autant avec ses poires, vers le 10 septembre. « Je reçois déjà plein d’appels de gens qui veulent savoir quand ils pourront venir en cueillir », indique-t-elle. « Les clients aiment pouvoir cueillir autre chose que des pommes. Ça fait changement », soutient quant à elle Diane Vachon, de la Ferme L. Denis, dans les Laurentides.