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Surnommée « vache Oréo » à cause de sa couleur noire entrecoupée de blanc, la Galloway ceinturée ne laisse personne indifférent. « C’est une bête que t’aime ou t’aime pas pour différentes raisons, mais moi, je l’apprécie parce que l’animal est attachant et puis, parce qu’il nous fait une belle publicité dans le champ avec sa belle apparence », souligne France Dufour, copropriétaire de la Ferme l’Oiseau Bleu dans Charlevoix.
Depuis 2008, elle élève un troupeau de 75 têtes pour la viande. Elle en a déjà eu une centaine, mais s’est départie de certaines bêtes. « Dès qu’on voyait une mère qui n’était pas attentive à son petit ou que sa fertilité n’était pas suffisante, on ne la gardait pas », explique l’éleveuse.
Moins affectueuse
Léo Gauthier n’a gardé que trois Galloway sur la quinzaine qu’il avait autrefois. « Je passais mon temps à nourrir les veaux et puis, elle est moins affectueuse qu’une Holstein, par exemple. Moi, je les trouve un peu trop sauvages », précise l’agriculteur de Sainte-Geneviève-de-Batiscan, en Mauricie, qui prévoit d’ailleurs changer d’élevage pour se consacrer au veau de lait.
La Galloway ceinturée est originaire d’Écosse et présente un pelage laineux très distinctif qui fait qu’elle s’est facilement adaptée au climat québécois. Sa robe est souvent noire et blanche, mais elle parfois aussi rousse ou même grise. Elle est plus petite que la Holstein, mais plus grande que la Highland. Le mâle peut peser plus d’une tonne, alors que le poids de la femelle varie de 450 à 650 kilos. Sa viande est maigre, légèrement persillée et de couleur très rouge, un peu comme le bison.
De 1200 à 1500 têtes au Québec
Il y a eu jadis une association des éleveurs de Galloway au Québec, mais elle n’existe plus. Simon Lagacé, de la Ferme Du Rapide à Saint-Hyacinthe, a été secrétaire exécutif de la Société Canadienne Galloway pendant six ans : « À ma connaissance, on a plus ou moins six éleveurs de 50 à 75 têtes, une vingtaine de 20 à 30 têtes, et sûrement une cinquantaine de petits lots de 5 à 10 têtes éparpillés un peu partout en province. Donc je pense qu’on pourrait dire qu’il y a entre 1200 et 1500 têtes de Galloway ceinturée au Québec. »
Cela reste donc un élevage artisanal pour les inconditionnels comme France Dufour qui n’est pas peu fière quand elle voit son bœuf bio au menu d’une grande table de Charlevoix.
Eddy Verbeeck, collaboration spéciale