Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
MAURICIE — La Mauricie est aux aguets en raison de l’incertitude entourant l’avenir du Plan de développement de l’agriculture et de l’agroalimentaire (PDAAM).
Il s’agit d’un programme régional administré par la conférence régionale des élus (CRÉ) pour appuyer des initiatives régionales favorisant le développement de l’agriculture et de l’agroalimentaire. Sa survie est évidemment compromise par la disparition des CRÉ, instaurées par Québec.
« Le monde agricole souhaite ardemment maintenir cet esprit de concertation régionale qui a fait ses preuves et contribué à dynamiser notre secteur d’activités », soutient le président de la fédération régionale de l’UPA, Jean-Marie Giguère.
« On est intéressé à ce que le PDAAM demeure, renchérit le président de la CRÉ et maire de Saint-Maurice, Gérard Bruneau. Quelle forme va-t-il prendre? Quels fonds lui seront accordés? D’où proviendront-ils? C’est tout ça qu’il faut encore clarifier. »
Selon M. Giguère, le PDAAM, comme outil de développement régional, fait l’envie de plusieurs autres régions. Mis en place il y a 5 ans, le plan aurait permis la réalisation de 24 projets dont Cultivez l’entrepreneur en vous, le programme sur l’efficacité énergétique des exploitations agricoles, l’organisation du Gala des Gens de Terre et Saveurs et le déploiement du Réseau d’action en établissement agricole avec entre autre partenaire le Syndicat régional de la relève.
« C’est certain qu’on est inquiets, lance d’emblée la présidente du syndicat de la relève, Marie-Christine Brière. On a profité d’une conjoncture favorable l’été dernier pour lancer le Réseau [d’action en établissement agricole] et le PDAAM est l’un des partenaires majeurs dans ce projet. On pense que le milieu va continuer à appuyer des initiatives comme celles-là… mais on n’en a pas encore la certitude. »
M. Giguère estime que le gouvernement doit prendre en compte les revenus générés par les initiatives développées ces dernières années. Elles auraient permis de consolider 40 emplois et de créer 5 groupes qui travaillent à des projets structurants, comme la filière mycologique régionale et le RAEAM. « Nous ne pouvons pas nous payer le luxe de mettre en veille les projets prometteurs présentement en déploiement », affirme-t-il.
Au moment où les élus doivent déterminer la forme que prendra la structure régionale, quelles en seront les sources de financement et comment se fera le partage de ces fonds entre les secteurs d’activités, le président de la fédération régionale leur lance un appel à ne pas négliger l’importance de l’agriculture dans l’économie de la région.
« Regardez les bons coups, reconnaissez l’expertise et demeurez près de la réalité « terrain », dit-il. »
Il convient que exercice qui attend les élus de la région sera pour le moins laborieux