Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
LANAUDIÈRE – Ce n’est pas dans ces mots-là que la Terre l’a entendu, mais telle a été la réaction du propriétaire de la ferme et boucherie Les Museaux d’Écosse, Robert Pierre, lorsqu’il a goûté à la viande de bœuf Highland pour la première fois.
Un animal qui, avec le daim, lui a permis de se démarquer de la concurrence dans le secteur des bovins et des cervidés. Après mûre réflexion, Robert et sa femme, Nathalie, décident de vendre le gym qu’ils possèdent à Saint-Lin–Laurentides et d’y acheter une ferme. C’est le début de la grande aventure!
Succès aux Portes ouvertes
« L’an passé, la dame de l’UPA qui faisait le compte des visiteurs s’est arrêtée après 6 000 parce qu’elle avait épuisé tous ses coupons, et les gens ont continué à rentrer après ça. Pourtant, on n’a jamais fait de publicité en trois ans d’ouverture », raconte M. Pierre.
Un succès attribué à la vache à poils longs, dont la robe attire l’œil, c’est vrai. Le daim aussi. D’ailleurs, en observant celui-ci, on comprend pourquoi Walt Disney s’en est inspiré pour créer Bambi : c’est un animal fin, délicat et majestueux. En comparaison, la Highland est un mastodonte imposant (le taureau adulte pèse en moyenne 800 kg), qui vit en meute mais possède un tempérament calme et doux. On retrouve encore ces deux animaux à l’état sauvage en Écosse. Les vaches à poils longs vivent dans des conditions extrêmes dans les Highlands. Le climat du Québec leur convient parfaitement, puisqu’elles adorent la neige et la boue. C’est une race sauvage et autonome, qui se plaît dans les 40 arpents de pâturage que les Pierre recréent pour leurs deux troupeaux de 80 à 150 animaux.
Hauts standards
Si la famille Pierre a décidé de lancer son commerce « de bouche à oreille », c’est pour maintenir un équilibre entre le nombre de clients et le nombre de vaches dans le troupeau. Les animaux sont exclusivement nourris au foin et n’ont jamais pris d’antibiotiques. « Le vétérinaire n’est venu que deux fois depuis 2006 », précisent Robert et Nathalie Pierre. Ils contrôlent ainsi leur production du début à la fin, sauf pour l’abattage, qui se fait à Terrebonne.
D’ailleurs, la viande de daims et de bovins Highland fait le délice des fins gourmets (même la reine d’Angleterre en aurait un troupeau à son château de Balmoral). Plus maigre que le poulet, elle est riche en protéines, et faible en gras et en cholestérol. La viande est transformée (vieillie) à la ferme et n’y est vendue qu’aux particuliers. « Le porto qu’on utilise, c’est du vrai, on n’utilise pas de poudres à saveur de… Si nous faisons vieillir une pièce et qu’au moment de la faire goûter au client nous ne sommes pas satisfaits, nous lui refuserons la vente », déclare M. Pierre.
Fidéliser la clientèle par l’humour et le sourire est aussi une force de la ferme Les Museaux d’Écosse. Dites à Robert Pierre quelle langue vous parlez et il ira chercher son cahier pour y lire les quelques mots qu’il en connaît.
Si l’entreprise continue de prospérer, les propriétaires aimeraient agrandir et se diversifier en achetant un troupeau de moutons écossais, des Scottish Blackface. L’aventure se poursuit!