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Les deux producteurs de L’Isle-aux-Grues qui fournissent le lait à la fromagerie de l’île sont particulièrement affectés par la sécheresse. S’ils ne trouvent pas de foin, leur production de lait diminuera… et il y aura moins de fromages.
« C’est assez catastrophique, lance l’agriculteur Denis Bernier. On vient de faire 20 grosses balles rondes dans une soixantaine d’hectares. Habituellement, on en fait 300 dans la même superficie. » À moins d’une troisième coupe au rendement miraculeux, il devra acheter près de 50 000 $ de foin. Un montant qui pèsera sur les finances de sa ferme. « Je ne la trouve pas drôle. Je vais être obligé d’emprunter pour nourrir mes vaches », déplore-t-il.
Une seule balle de foin à l’hectare
Frédéric Poulin, l’autre producteur laitier de l’île qui approvisionne la Fromagerie Île-aux-Grues, vit le même problème. Il a obtenu une récolte quasi irréelle d’une seule balle de foin à l’hectare. « Mes pâturages sont morts depuis un mois », ajoute-t-il. Ce dernier a entrepris les démarches pour acheter le foin nécessaire à l’alimentation de son troupeau composé de 150 vaches en lactation. « C’est emmerdant pour nous de nous faire livrer du foin. Les camions ne peuvent pas embarquer sur le bateau; il faudra décharger le voyage dans des voitures à foin [et les faire] traverser ici », explique M. Poulin. La situation est d’autant plus frustrante que ses terres sont entourées d’eau, celle du fleuve Saint-Laurent.
Nathalie Frenette, directrice générale de La Coop Agrilait, qui est propriétaire de la Fromagerie Île-aux-Grues, assure toutefois que la baisse de production ne sera pas majeure. Elle ajoute que le foin de batture, qui caractérise en partie les fromages de l’île, ne manquera pas.