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Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) a finalement décidé de retirer sa demande de permis de démolition de la meunerie et de la bergerie de la ferme-école Lapokita de La Pocatière, et ce, « le temps de poursuivre l’analyse des coûts associés à ces bâtiments ».
Le relationniste Yohan Dallaire Boily explique que son ministère a décidé de retirer sa demande après avoir pris connaissance du rapport de Guy Mongrain, consultant en histoire et en patrimoine, pour le compte du ministère de la Culture et des Communications. « Ce rapport, dit-il, fait état de la valeur patrimoniale des bâtiments concernés, non pas tant pour son architecture que pour son histoire. »
Bâtiments vétustes
On se souviendra que l’hiver dernier, la Fédération Histoire Québec (FHQ) et le Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu avaient contesté la demande de démolition des deux bâtiments faisant partie des infrastructures de la ferme-école Lapokita rattachée à l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA).
La demande de démolition faite conjointement par le MAPAQ et la Société québécoise des infrastructures (SQI) s’appuyait sur la vétusté des bâtiments, qui ne sont plus utilisés pour l’enseignement, et sur les coûts élevés qu’auraient représentés leur décontamination et leur remise en état.
Nouveau mandat
Selon le porte-parole du MAPAQ, un nouveau mandat a été confié à la SQI pour évaluer avec précision le coût des travaux nécessaires pour décontaminer les bâtiments, refaire l’enveloppe extérieure et remettre la structure apparente. « Tous les systèmes mécaniques, qui ne sont d’ailleurs plus fonctionnels, seraient entièrement retirés », indique M. Dallaire Boily.
Le maire de La Pocatière, Sylvain Hudon, est heureux de constater que le MAPAQ et la SQI « ont pris leurs responsabilités dans ce dossier ». De plus, cette décision prouve à son avis l’utilité du comité municipal régissant les demandes d’autorisation de démolition de bâtiments.
Le président du comité du patrimoine de la FHQ, Clément Locat, salue cette décision de préserver ces bâtiments patrimoniaux construits en 1935. « Grâce à leur architecture, dit-il, la bergerie et la meunerie démontraient à l’époque les nouvelles méthodes de construction des bâtiments agricoles. » Il souhaite que les deux édifices trouvent un autre usage permettant de les mettre en valeur.