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Mélanie Villemaire a trouvé l’amour. Et avec son nouveau conjoint, fiscaliste de métier, elle a trouvé cette ferme. Un coin de paradis, décrit-elle.
Après un bon café le matin, elle profite de son bonheur en marchant avec son chien en direction de sa serre afin de s’occuper de ses nombreux plants de tomates.
« Je ne me vois pas vivre ailleurs que sur une ferme. Je me lève le matin et je suis heureuse d’aller travailler. J’aime ça profondément », partage celle qui possède une terre de 51 hectares, comprenant une petite érablière.
Mélanie Villemaire vient de démarrer une petite ferme près de Saint-Tite, en Mauricie, et son plan d’affaires est intéressant : créer une entreprise qui lui offrira une grande qualité de vie, qui sera viable et qui maintiendra pendant des années sa passion pour l’agriculture.
« Cultiver 40 variétés de légumes sur trois hectares, les laver, faire des paniers [abonnements], en vendre aussi dans les marchés publics, gérer les employés, ça peut paraître facile, mais ce ne l’est pas. J’arrive à 41 ans, je sais ce que cela représente comme travail. L’expérience des dernières années m’a permis d’imaginer ma propre ferme où je pourrais faire ce que j’aime, de façon réaliste », exprime Mme Villemaire, qui était gérante jusqu’à tout récemment d’une ferme maraîchère biologique de bonne taille dans la région de Charlevoix.
Madame tomate
L’agricultrice veut se concentrer sur la production de tomate et celle de l’ail : « Comme je suis seule, l’organisation dans le temps est hyper importante. J’ai fait le choix de répartir les cultures selon les saisons. Printemps : semis, greffes de tomates et temps des sucres. Été : culture et vente de tomates. Automne : fin des tomates et culture de l’ail. Décembre : repos! », planifie-t-elle. Elle comptera une vingtaine de brebis, mais rien de plus. « J’ai eu l’expérience avec un plus gros troupeau, et c’est non-stop. C’était difficile de se reposer. Et j’aime ce cycle où tu fais des heures de fou l’été comme maraîcher, et tu recharges les batteries l’hiver », dépeint-elle.
Mélanie Villemaire se spécialise dans les variétés rares et ancestrales de tomates « L’univers de la tomate est vraiment extraordinaire, j’ai un coup de coeur pour une dizaine de variétés. Et j’aimerais en développer d’autres », dit-elle, ajoutant que la tomate est l’une des cultures les plus rentables. Son plan d’affaires comprend l’obtention de la certification biologique, des ventes à la ferme, mais surtout, des ventes de légumes sur mesure aux restaurateurs. Elle cultive déjà un céleri Violet de Tours, spécifiquement pour le chef du restaurant Chez Boulay, à Québec. « Ça me fait tripper de faire des légumes pour les chefs. Et je suis membre des « gardiens de semences », c’est un super beau projet où un trio se forme entre un semencier, une maraîchère et un restaurateur. Le chef s’engage à acheter un certain volume d’une ancienne variété afin de la mettre en lumière », apprécie-t-elle.
De l’ouvrage au chien
L’érablière incarne le défi d’une toute nouvelle production à apprivoiser pour la maraîchère. Sa première saison des sucres vient de se terminer avec un bilan des plus positifs. « J’ai adoré ça, on a eu beaucoup de plaisir. La production n’a pas été optimale, environ 100 litres, mais nous allons en faire le double l’an prochain, et éventuellement installer de la tubulure », prévoit Mélanie.
Quant au petit troupeau de brebis, il sera sous la responsabilité du chien! Ce dernier est un chien-berger dressé par le conjoint de Mme Villemaire, pour qui le dressage de ce type de canin se révèle une passion.