Régions 26 novembre 2014

Deuxième saison de La voie agricole : du champ à l’écran

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À l’aube de la diffusion de la seconde saison de La voie agricole, Cathy Chénard est persuadée que le projet a sa place.

CHARLEVOIX — Depuis 2012, la dynamique Cathy Chénard est coordonnatrice du projet de mobilisation de la relève agricole pour la Fédération de l’UPA de la Capitale-Nationale–Côte-Nord. Dès les premiers mois de son mandat, qui l’amène quotidiennement à côtoyer la relève, elle entend les producteurs déplorer le manque de valorisation associée à leur métier, pourtant vital pour le développement régional.

« L’agriculture est un mode de vie exigeant, mais fondamental. On en parle trop peu! À partir de ce constat, et en combinant mes expériences passées, l’idée de La voie agricole a fait son chemin », explique celle qui a travaillé durant sept ans à la télévision communautaire du Kamouraska avant d’être embauchée par la Fédération. « Avec cette série, je mélange deux affaires que j’adore! » constate la jeune femme qui cultive une véritable passion pour l’agriculture.

À l’aube de la diffusion de la seconde saison de La voie agricole, Cathy Chénard est persuadée que le projet a sa place. « C’est important de donner la parole aux producteurs, de montrer l’aspect humain de l’agriculture », résume l’animatrice-réalisatrice.

Samantha Bergeron, de la Ferme Maternière à Saint-Hilarion dans Charlevoix, s’est prêtée de bonne grâce au jeu de l’émission, l’an dernier. La jeune productrice de porcs, qui prendra la relève de la ferme familiale d’ici un an ou deux par transfert apparenté, y voyait une façon de valoriser son métier. « Je ne l’ai pas fait pour passer pour une vedette, mais avec tout ce qu’on vit dans le porc, je trouvais important de faire voir d’un autre œil la production porcine.

L’impact a été très positif : les gens ont été surpris et on m’en parle encore », raconte-t-elle. Une fois le transfert complété, elle sera la quatrième génération à prendre les rênes de la ferme familiale. « Avec La voie agricole, je pense que j’ai réussi à passer mon message. Les agriculteurs aiment leurs animaux; ils n’ont aucun intérêt à les maltraiter », ajoute-t-elle.

Des nouveautés

La petite équipe derrière La voie agricole, formée principalement de Mme Chénard et du caméraman-monteur Patrice Gagnon, aussi directeur général de TVC-VM, a voulu affiner encore davantage le produit télévisuel cette année. Chaque émission est consacrée soit à un créneau comme les fraises, les pommes, les champignons, les œufs, etc., soit à une thématique telle que le transport du porc, la main-d’œuvre et la sécurité au travail.

« On a ajouté des chroniques de transformation alimentaire, qui mettent en valeur les produits vedettes. C’est Philippe Rae, chef de l’Auberge le Canard huppé, qui en est le maître d’œuvre. Catherine Ferland, historienne, fait quant à elle un clin d’œil historique à propos des thèmes de chacune des émissions. Vraiment intéressant! » aux dires de Mme Chénard. Ces deux segments sont réalisés par la Télévision d’ici, la télévision communautaire de la Côte-de-Beaupré et de l’Île-d’Orléans.

La seconde saison de La voie agricole en est à l’étape du montage. La diffusion sur les ondes des télévisions communautaires du territoire (TVC-VM, TVCO, La Télévision d’ici) et sur le Web des 12 émissions de 30 minutes débutera le 19 janvier. Des agriculteurs de Portneuf, de Québec, de la Côte-de Beaupré–Île-d’Orléans et de Charlevoix seront sur la sellette. « On a au moins un jeune de la relève dans chaque émission; ça fait partie de mon projet de mobilisation. La voie agricole, c’est d’abord et avant tout une action de valorisation de la relève », précise Mme Chénard, invitant les personnes intéressées à visiter la page Facebook de l’émission.