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S’il n’en tient qu’à la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), les municipalités agricoles de la région de Montréal pourraient bientôt profiter d’une compensation financière d’un maximum de 360 000 $ afin de protéger leurs terres.
C’est la proposition qu’elle a présentée récemment au gouvernement du Québec dans le cadre d’une rencontre prébudgétaire. La CMM souhaite ainsi répondre au besoin formulé par des maires de la périphérie de Montréal à la recherche d’une forme de dédommagement pour éviter la transformation de terres agricoles en développements résidentiels, plus rentables en retombées fiscales pour les municipalités.
Si elle reçoit l’aval du gouvernement, la proposition permettra aux 19 municipalités rurales de la région de Montréal de toucher chaque année une compensation de 130 000 à 360 000 $ de Québec, et ce, sur une période de 10 ans. La hauteur de chaque compensation serait déterminée sur la base d’un calcul qui prend en compte le statut agricole d’une municipalité, la valeur de ses terres ainsi que le nombre d’hectares disponibles pour l’ensemble résidentiel.
Selon la CMM, le programme donnerait ainsi la possibilité de protéger 42 % des terres de son territoire.
Des maires heureux
Rejoints par La Terre, les maires de différentes municipalités qui toucheraient cette compensation s’en réjouissent déjà. À Saint-Isidore, par exemple, la compensation pourrait s’élever à 310 000 $ selon les prévisions de la CMM, une somme représentant 8,8 % des revenus totaux de la municipalité.
Son maire, Sylvain Payant, espère que la proposition ira de l’avant. « Ici, il n’y a plus de terrains en zone blanche à développer, dit-il, donc plus de façons d’aller chercher de nouveaux revenus. » Selon lui, la compensation viendrait non seulement appuyer les finances de sa ville, mais justifierait aussi son adhésion à la CMM.
Même son de cloche du côté du maire de Calixa-Lavallée, Daniel Plouffe. « On espère que le gouvernement adhère à cette proposition et on s’y attend aussi », dit-il.
Selon les calculs de la CMM, cette municipalité de la Montérégie pourrait recevoir plus de 320 000 $ par année en compensation, une somme représentant à elle seule près de 28 % des revenus totaux de la municipalité.
« Plusieurs de nos projets étaient retardés par notre manque de pouvoir de taxation, explique-t-il. Si l’on obtient la compensation, on pourra améliorer nos infrastructures et nos services. »