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La Table agroalimentaire du Saguenay–Lac-Saint-Jean a lancé un appel il y a quelques semaines aux producteurs locaux souhaitant devenir des « fermiers de garderies » afin d’approvisionner des centres de la petite enfance (CPE) de la région en aliments frais.
À la mi-mars, une quinzaine de producteurs avaient déjà signalé leur intérêt de participer à l’initiative avant que le projet soit mis en veilleuse pour une durée indéterminée en raison de la pandémie de la COVID-19.« On va pouvoir prendre ce temps de pause pour peaufiner davantage le tout, lister comme il faut les producteurs intéressés et développer des outils pertinents », a expliqué Émilie Tremblay, responsable du projet. À l’origine, le projet pilote devait être lancé dès cet été, mais il pourrait être repoussé à la saison suivante, selon la tournure des événements.
Concrètement, les CPE participants pourront éventuellement entrer en contact avec des producteurs de leur secteur et leur soumettre une commande d’aliments dont ils auront besoin durant la saison estivale pour nourrir les enfants. Les produits seront vendus sous forme de paniers et des livraisons pourront être effectuées.
« Ça reste à déterminer, mais on pense que les paniers seront distribués sur une base hebdomadaire ou bihebdomadaire, selon les besoins des CPE. La majorité des agriculteurs qui se sont manifestés ont dit qu’ils peuvent se déplacer », ajoute Mme Tremblay.
Le but de l’exercice, dit-elle, est d’approvisionner les garderies en produits locaux, mais aussi d’éduquer la jeunesse sur les bonnes habitudes alimentaires. Il est prévu que cinq à six CPE prennent part au projet pilote lorsque les détails seront mieux ficelés et que la crise entourant la propagation de la COVID-19 sera terminée.
L’organisatrice du projet soutient avoir reçu tellement de candidatures en peu de temps d’agriculteurs ayant manifesté leur intérêt qu’elle se questionne à savoir s’il y aura suffisamment de CPE à approvisionner.
« On pense que les garderies peuvent devenir un marché intéressant pour les petits producteurs qui se cherchent une clientèle stable. Les plus gros qui se sont manifestés, eux, s’intéressent au volet éducatif de l’initiative. Et tant qu’à avoir des pertes de légumes et de fruits qui sont moins beaux, aussi bien les envoyer dans les CPE », souligne Mme Tremblay, qui assure avoir reçu des appels en provenance d’autres régions du Québec désireuses de lancer éventuellement un projet similaire. Le Regroupement des CPE des Cantons de l’Est, par exemple, a déjà mis en branle le projet pilote De ton jardin à mon bedon.