Régions 20 mai 2021

Des dindons sauvages font du grabuge en Mauricie

Des producteurs agricoles du secteur de Sainte-Anne-de-la-Pérade en Mauricie doivent composer avec une invasion cauchemardesque… de dindons sauvages, pris en flagrant délit de vol de dizaines de tonnes de maïs dans les champs.

« Je ne m’attendais vraiment pas à ce qu’ils fassent autant de dégâts », raconte Denis Couture, producteur de grandes cultures. 

L’automne dernier, le producteur souhaitait réaliser un essai de séchage naturel de son maïs sur environ huit hectares dans son champ aux limites est de Sainte-Anne-de-la-Pérade. La moitié a été mangée par les intrus à plumes.

« On avait vu les dindons au cours de l’été, raconte-t-il. Je m’attendais donc à ce qu’ils me volent trois à quatre tonnes de maïs. Au final, quand j’ai battu ce printemps je me suis rendu compte que c’est plus de 20 tonnes qui ont disparu et, avec elles, l’économie que je croyais faire avec le séchage naturel. »

Le producteur n’en revient pas de constater le nombre d’individus qui composent cette horde de voleurs ailés. Son voisin qui surveillait les champs en a dénombré par moments au moins une cinquantaine, peut-être même 70.

« Vous vous rendez compte? Ils vont continuer à se reproduire et seront encore plus nombreux au cours des prochains mois », s’exclame M. Couture.

Le même découragement gagne l’éleveur bovin Réjean Trottier, qui aperçoit chaque jour les dindons se servir dans les mangeoires de ses animaux. « Ils ne bougent même plus lorsqu’on approche, dit-il. Lorsqu’on réussit à les faire fuir, ils reviennent aussitôt. »

Les deux producteurs se gardent bien de réclamer la peine capitale pour les auteurs de ces vols, mais souhaiteraient tout de même un meilleur contrôle de leur population.

« La chasse est autorisée une semaine par année. C’est insuffisant pour contrôler le nombre d’individus », indique Denis Couture. Il envisage tout de même de répéter l’expérience du séchage du maïs au champ en prenant soin de mener cette nouvelle expérience sur une parcelle éloignée des boisés, où se réfugient les voleurs ailés.