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DUPARQUET – Depuis trois ans, le marché public de Duparquet, en Abitibi-Témiscamingue, se démarque par son esprit de coopération et de solidarité. Non seulement il est géré par une nouvelle coopérative agricole, mais il multiplie aussi les initiatives visant à renforcer la sécurité alimentaire de ce village sans épicerie, qui peut être qualifié de désert alimentaire.
La Coop la Hutte multiplie les partenariats avec des organismes communautaires ou sociaux, comme la Maison Saint-André, qui vient en aide aux personnes à faibles revenus en Abitibi-Ouest, ou encore l’École Le Maillon, où elle a tenu des activités de sensibilisation à la saine alimentation. Cette implication sociale et communautaire lui permet d’avoir accès à du financement du programme de sécurité alimentaire géré par le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSS-AT).
Jusqu’au quart de l’enveloppe reçue par la Coop la Hutte pour l’organisation du marché public de Duparquet peut être redistribué sous forme de coupons nourriciers, ce qui assure du même coup des ventes aux entreprises agricoles dans une période critique comme le début de saison. La nutritionniste et responsable des projets en sécurité alimentaire à la Direction de santé publique du CISSS-AT, Joanie Chevrier, parle d’un partenariat « gagnant-gagnant ».
« L’idée de base du projet visait à répondre à un besoin de la communauté qui n’a pas accès à des aliments sains et frais à proximité. Les gens doivent se déplacer dans les centres les plus près, comme Palmarolle, La Sarre ou Rouyn-Noranda, donc au-delà de 20 km. En même temps, ça visait aussi à permettre à des petits producteurs du milieu de vendre leurs produits près de chez eux », précise-t-elle, en insistant sur la notion d’accès tant « géographique qu’économique ».
Ce projet de coupons nourriciers retient l’attention. « On est comme rendus un projet pilote partout au Québec », affirme le producteur maraîcher Antoine Boissé-Gadoury, membre-fondateur de la Coop la Hutte.
Réfrigérateur libre-service
D’ailleurs, le projet se bonifie avec les années, mentionne Mme Chevrier. Cette année, par exemple, un réfrigérateur libre-service — le premier dans la région, à sa connaissance — a été ajouté pour que les producteurs puissent laisser leurs surplus. Les consommateurs peuvent ainsi consulter la liste de prix et simplement laisser le montant affiché dans la petite caisse.