CAPITALE-NATIONALE — « Mon grand-père a été parmi les premiers à vendre en circuit court à Neuville. Il y a également une tradition familiale dont nous sommes fiers en matière de préparation de conserves. C’est tout ça que l’Économusée de la conserverie veut refléter! »

Carol (Médé) Langlois insiste : l’essor de l’entreprise familiale passe par sa mise en valeur et par une expérience qui sort de l’ordinaire. L’importance de rapprocher le producteur du consommateur, il y croit. À tel point que l’on parle désormais de la Ferme Langlois et Fils… comme du nouvel Économusée de la conserverie.

« De nos jours, les gens achètent une expérience, une histoire. Nous les invitons à la redécouverte de notre patrimoine à travers les conserves! », déclare l’instigateur du projet et représentant de la 11e génération à cultiver la terre ancestrale traversée par le chemin du Roy.

Si la conserverie s’est longtemps limitée à un ensemble de techniques mises au point en vue de faire provision d’aliments destinés à être consommés pendant la saison froide, les conserves permettent aujourd’hui de préserver la fraîcheur et les saveurs issues du savoir-faire des artisans du terroir.

« L’objectif de l’Économusée vise non seulement à se distinguer par la diversité de nos produits, par une offre qui inclut des recettes familiales et même des produits de petits producteurs et transformateurs du coin, mais également à expliquer aux clients ce qu’on fait, à les instruire », rend compte Médé Langlois.

Photos de famille, instruments aratoires et articles de mise en pots, histoire et techniques de conserverie, artefacts provenant de l’ancienne cannerie du village, visite des champs et des installations, percée visuelle sur la cuisine où sont préparés les appétissants petits bocaux : tout y est!

En prime, le visiteur se voit proposer une incursion dans l’univers de l’épi emblématique qui fait la réputation de Neuville. Une section de l’exposition présentée est consacrée aux produits conçus à base de la fameuse graminée ainsi qu’aux mets et événements traditionnels – sagamité, maïs lessivé, épluchette – qui lui sont associés.

« Toute cette démarche, qui a duré cinq ans, constitue un défi de famille, termine le producteur. Ici, tout est vendu à la ferme. L’avenir, c’est de sortir de la ville. De plus en plus de consommateurs viennent d’ailleurs chez nous! »