Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
La fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Capitale-Nationale–Côte-Nord a mis en place une ligne téléphonique pour soutenir les producteurs aux prises avec une pénurie de fourrages due à la sécheresse.
Dans les régions de Charlevoix et de la Côte-Nord, une centaine de producteurs recherchent des fourrages. Les besoins sont au minimum de 400 à 600 grosses balles rondes par producteur, souligne la fédération régionale.
En Abitibi-Témiscamingue, le président de la fédération, Pascal Rheault, estime à 250 le nombre de producteurs affectés, principalement dans le secteur du bovin de boucherie. Les pertes de rendement des prairies s’élèvent à 40 % pour la première coupe et à 75 % pour la deuxième. Les producteurs qui téléphonent sont orientés vers les petites annonces de leur fédération régionale.
Au Bas-Saint-Laurent, la liste des vendeurs de fourrages a été publiée sur Internet. Mise à jour sur une base quotidienne, elle regroupe près d’une soixantaine de producteurs en régie conventionnelle, quatre producteurs en régie biologique, quatre vendeurs de paille, trois transporteurs et deux producteurs qui offrent des places en pension et en pâturage.
La Financière
Rappelons que tous les producteurs affectés par l’épisode de sécheresse, peu importe où ils se trouvent au Québec, auront droit à une avance de fonds versée par La Financière agricole du Québec, vers la mi-août. Cependant, il n’est pas nécessaire de communiquer avec l’organisme pour recevoir une indemnité, explique la porte-parole Cynthia Byrns, puisque dans le cas du foin, les pertes sont calculées à partir de données provenant de stations météo. « On va s’assurer que les producteurs couverts par l’assurance-récolte soient compensés convenablement, et à la Financière, il y a de l’ouverture pour prendre des dispositions pour que les producteurs ne manquent pas de liquidités », indique Mme Gagnon.
Matawinie
Environ 75 producteurs de la Matawinie, au nord de la région de Lanaudière, souffrent aussi de la sécheresse. Ils sont orientés par leur fédération régionale vers la plateforme de commerce de foin en ligne Haybec.com ou les petites annonces de La Terre de chez nous.
Insomnie et dettes La pénurie du foin bio causée par la sécheresse affecte le sommeil de la productrice laitière Audrey Bilodeau. « C’est dur. Présentement, je fais de l’insomnie. Je ne sais vraiment pas ce qu’on va faire », désespère la propriétaire de la Ferme Auny, à La Doré au Lac-Saint-Jean. Elle ne dort pas l’esprit tranquille avec les maigres résultats de la première coupe et ceux attendus pour la deuxième. D’autant plus que le foin de bonne qualité se fait rare sur le marché. « Ça me décourage, souffle-t-elle. On parle d’entraide [dans les journaux], mais il y en a qui profitent de la situation et qui vendent de la broche pour trois ou quatre fois le prix. » Mme Bilodeau estime que pour s’assurer une bonne réserve jusqu’à l’an prochain, il lui faudra au moins 800 balles de foin. « On est déjà sur la marge de crédit, désespère-t-elle. On espère réussir à avoir de l’aide. Sinon, ça va être vraiment stressant. » Les producteurs des régions à fourrage doivent avoir des garanties sur leur production, revendique Gilles Saint-Laurent, propriétaire de la Ferme Boval, à Sainte-Irène dans le Bas-Saint-Laurent. « Il faut trouver le moyen de payer les gens d’avance. Si la Financière constate la situation, elle doit agir », clame-t-il. |