Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
SAINTE-FRANÇOISE — Ces dernières semaines, le gouvernement du Québec a alloué d’importantes sommes aux organismes régionaux d’accueil et d’intégration des immigrants, mais force est d’admettre que les communautés rurales en profitent peu.
« La régionalisation de l’immigration se fait principalement dans les centres urbains », explique Céline Auger, résidente de Fortierville, au Centre-du-Québec, et enseignante en francisation. Elle croit que les campagnes sont négligées notamment à cause des défis particuliers que l’intégration y pose : pénurie de logements, éloignement des lieux de travail accentué par l’absence de transports en commun et risque accru d’isolement.
Initiative citoyenne
À Fortierville, à Sainte-Françoise et dans d’autres petites municipalités voisines, les habitants ont pris les choses en main pour attirer et intégrer les travailleurs immigrants et leur famille. Ils obtiennent du succès avec de bien petits moyens.
Au cours des deux dernières années, ces municipalités ont accueilli cinq familles d’origine népalaise et syrienne totalisant 22 personnes. Parmi ces nouveaux arrivants, sept travaillent déjà dans des entreprises comme la Ferme Drapeau, la Ferme Philo, la Ferme Parisbel et la Ferme Tinoire.
Au cœur de cette démarche, on trouve Céline Auger et sa collègue Suzanne Laroche. Elles ont fondé il y a trois ans le Projet d’accueil et d’intégration solidaire (PAIS), un groupe qui travaille étroitement avec les organismes régionaux pour courtiser les immigrants intéressés par le monde rural et faciliter leur intégration.
Urgence
Devant un tel projet, le maire de Sainte-Françoise et préfet de la MRC de Bécancour, Mario Lyonnais, ne s’est pas fait prier. « Il y avait urgence d’agir pour répondre aux besoins de main-d’œuvre et assurer la vitalité de nos communautés », témoigne-t-il. Avec son collègue de Fortierville, ils avaient consulté tous leurs producteurs agricoles et documenté leurs besoins. Les deux municipalités ont donc contribué au projet pour 9 000 $, la MRC de Bécancour pour 30 000 $ et les Caisses Desjardins du secteur pour 25 000 $.
Mais voilà, le fonds du PAIS se tarit et les nombreuses tentatives entreprises auprès du ministère de l’Immigration restent lettre morte. « Notre projet ne rentre pas dans les cases des demandes de subventions », explique Mme Auger. Les fonds alloués aux régions vont à l’accueil et à l’intégration des immigrants récents, qui sont au Canada depuis deux à cinq ans, alors que le PAIS travaille surtout avec des personnes établies au pays depuis plus de cinq ans et qui viennent de découvrir des occasions de s’installer à la campagne.
Les secrets d’une intégration réussie Favoriser la francisation Assurer l’accompagnement Intégrer les immigrants |
VOIR AUSSI
Ils posent leurs valises dans les champs du Québec
D’immigrant à chef d’entreprise agricole