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Jonathan Blais n’attendra pas le 6 février, date choisie par l’Union des producteurs agricoles (UPA) pour commencer à bloquer les sentiers de motoneige sur ses terres.
Dès le 1er février au matin, des barrières et des chevalets empêcheront les motoneigistes de passer. « Je ne veux pas que l’UPA plie les genoux avec l’arrivée du ministre Lessard. Alors je prends moi-même l’initiative de bloquer mes sentiers. Je veux envoyer un message clair comme quoi les mensonges du gouvernement Couillard, c’est assez », lance l’acériculteur de La Patrie, près du mont Mégantic.
Lui-même membre du club de motoneige de sa région, il assure avoir averti, non pas par gaieté de cœur, les motoneigistes de sa décision.
« Les libéraux disent que les agriculteurs ne savent pas compter, mais c’est eux qui ne savent pas compter avec les millions de dollars qu’ils vont faire perdre à l’industrie touristique », ajoute celui qui possède une érablière de 20 000 entailles.
Marcel Groleau sait que d’autres producteurs ne patienteront pas jusqu’au 6 février pour retirer le droit de passage qu’ils avaient concédé aux motoneigistes. Il assure toutefois que l’arrivée du ministre Lessard ne le fera pas reculer. « Ceux qui me connaissent savent que je n’ai pas l’habitude de plier les genoux », a déclaré le président de l’UPA.
Le 4 février au Lac
Jonathan Blais se dit déçu par ses collègues producteurs du Saguenay–Lac-Saint-Jean qui n’ont pas l’intention de bloquer les sentiers. Leur refus s’explique d’une part par leur désir de ne pas nuire à l’industrie touristique, et d’autre part parce que certains agriculteurs de la région ont signé des ententes prévoyant un dédommagement financier pour le passage des motoneiges sur leurs terres. Lise Tremblay, directrice à la vie syndicale de la Fédération de l’UPA du Saguenay–Lac-Saint-Jean, mentionne cependant que les agriculteurs de la région créeront six zones de ralentissement sur les sentiers de motoneige, le 4 février prochain, où ils sensibiliseront les motoneigistes à leur cause.
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