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LA POCATIÈRE — Jusqu’en janvier 2019, le Musée québécois de l’agriculture et de l’alimentation de La Pocatière nous invite à revivre la belle époque des expositions agricoles, quand celles-ci étaient à leur apogée dans les années 1960 et 1970. On y retrouve une mine inépuisable d’information présentée d’une manière ludique qui plaira à toute la famille.
Dans le hall du musée, on peut voir un authentique vélocipède, datant de 1900 environ, appartenant à la collection du Collège de Sainte-Anne. Il fallait être habile pour conduire cet ancêtre de l’unicycle, ce qui en faisait une attraction populaire, tout comme le cracheur de feu.
Les sociétés d’agriculture
La salle d’exposition se divise en trois sections. Débutant avec les origines de l’agriculture sur notre territoire, neuf grands panneaux accompagnés d’albums retracent l’histoire des sociétés d’agriculture, depuis la création de la Société d’agriculture du Canada en 1789, et des expositions qui n’ont pas tardé à voir le jour pour stimuler le rendement agricole.
La formation des sociétés auxiliaires à partir de 1821 entraîne la naissance des premières expositions de comtés. Le volet amusement apparaîtra à partir de 1955 avec la fondation de la nouvelle Association des expositions agricoles du Québec.
Grande maquette
La deuxième partie de l’exposition nous montre à quoi ressemblait une exposition typique dans les années 1960 et 1970. Une immense maquette réalisée par Pierre Lévesque, à l’exception des instruments aratoires et du métier à tisser qui sont de Normand Ouellet de Saint-Pascal, reproduit fidèlement les bâtiments de ferme, manèges, arène de lutte, jeux d’adresse, le bingo et l’incontournable pavillon du commerce occupé, notamment, par les Cercles des Fermières. La troisième partie de l’exposition nous permet de tenter notre chance à certains jeux d’adresse, dont le lancer de la balle dans les bidons de lait.
Les expositions agricoles comme on les a connues n’ont plus la même popularité aujourd’hui, souligne Pierre Lévesque. De 48 en 1970, elles sont passées à 28 en 2018, dit-il. Pas mortes pour autant, elles font un retour aux sources grâce aux divers salons agroalimentaires et marchés publics où se retrouvent les petits producteurs.