Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Mario Handfield, professeur en développement régional de l’Université du Québec à Rimouski, s’intéresse à l’intégration des nouveaux agriculteurs qui s’implantent notamment dans le Bas-Saint-Laurent et à la relève non apparentée. La Terre l’a questionné sur ses observations.
Q Pourquoi des producteurs font-ils le choix de s’établir dans les régions éloignées?
R Certainement parce que les terres sont moins chères. C’est important, mais ce n’est pas tout. Ça tourne beaucoup autour d’un projet de vie, loin des grands centres urbains, vers une agriculture plus écologique ou biologique, ou plus facile à convertir.
Q En quoi cette vague de « retour à la terre » est-elle différente des précédentes, celles des années 1970 et 1980?
R Aujourd’hui, il y a moins de place à l’improvisation. Je crois que ce genre de projets, on en retient beaucoup plus qu’on en retenait autrefois. Il y a aussi un engouement pour les produits de niche et l’agriculture de proximité. Par contre, quand le projet sort des sentiers battus en matière de taille de ferme et de production, certaines institutions sont un peu plus frileuses pour le financement.
Q Est-ce que ces agriculteurs sont bien reçus dans leur nouveau milieu de vie?
R Plusieurs régions sont contentes de voir arriver une nouvelle famille. On réalise que tout seul, on n’y arrive pas et qu’il faut accueillir des gens pour garder les milieux vivants.