Selon AGRIcarrières, un travailleur qui démissionne coûte 12 883 $ à une entreprise agricole. Deux conseillers en ressources humaines, Maxime Bolduc-Poulin et Marie-Pierre Lemire, proposent cinq moyens pour recruter efficacement, et surtout, retenir ses employés.

1. Bien s’annoncer. Une offre d’emploi qui dit simplement : « Besoin d’un ouvrier à la ferme; 14 $ de l’heure » n’a rien d’alléchant, surtout dans un contexte où plusieurs entreprises cherchent activement des candidats. Il importe de décrire l’exploitation de façon positive, d’énumérer les tâches et les conditions de travail avec précision, et de promouvoir les aspects intéressants du poste.

2. Miser sur l’intégration. « Certains producteurs laissent leur nouvel employé à lui-même et s’attendent à ce qu’il soit bon après un jour. Ça marchait il y a 30 ans, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. L’accueil et l’intégration sont des points importants », souligne Maxime Bolduc-Poulin. Il faut prendre le temps de faire visiter l’entreprise, d’expliquer les tâches et les attentes ainsi que les mesures de sécurité, etc.

3. Rédiger un contrat. La mise en place d’un contrat de travail est rare dans les fermes, mais cela démontre une attitude professionnelle de la part de l’employeur. Le contrat précise par écrit les objectifs que l’employé devra atteindre, dont le niveau de qualité du travail et le rythme souhaité, ainsi que l’horaire, les vacances, la structure salariale, etc.

4. Sortir son chéquier. « Payer un employé 13 $ l’heure et s’attendre à ce qu’il se donne corps et âme, même les fins de semaine, ce n’est pas réaliste », fait remarquer M. Bolduc-Poulin. Il conseille d’offrir le salaire de base à un candidat sans expérience, mais de prévoir dès le départ une augmentation après trois mois et ensuite après six mois si l’employé atteint les objectifs de travail. Verser 15 $ l’heure et plus à un ouvrier compétent est normal.

5. Les motiver. La communication est souvent un point faible. L’agriculteur se doit de donner des consignes claires et cohérentes à ses employés, sans crier. Il faut aussi les féliciter pour leurs bons coups et être attentif à leurs besoins, en leur offrant des conditions qui les satisferont. De plus, Marie-Pierre Lemire insiste sur le fait qu’il faut diversifier les tâches et donner plus de responsabilités.

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