Québec reconduit la Politique nationale de la ruralité pour 10 ans (2014-2024), avec un budget de 470 M$. C’est une bonification de 7 M$ par année comparativement à la version antérieure. La première ministre Pauline Marois en a fait l’annonce, le 26 septembre, à l’ouverture des 72es Assises annuelles de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), à Québec.

Une nouvelle d’ailleurs fort bien accueillie par les quelque 2 000 délégués municipaux ainsi que par leur président, Bernard Généreux. « La Politique nationale de ruralité [PNR], c’est un exemple probant de réussite en matière de décentralisation, a-t-il déclaré. C’est une véritable vision de la ruralité où celle-ci est enfin reconnue comme créatrice de richesses », a-t-il renchéri.

Dans sa première phase (2002-2007) dotée d’un budget de 107 M$, la Politique nationale de la ruralité a permis la réalisation d’environ 5 000 projets dans les MRC rurales du Québec, selon le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT). Le ministère a publié un recueil de 133 projets à succès afin d’ouvrir de nouvelles perspectives de réflexion et d’action pour tout le Québec rural. Ces projets se déclinent autour d’une vingtaine d’axes tels que, agriculture et terroir, animation du milieu, développement économique, tourisme, transport et services de proximité.

La phase 2 (2007-2014) de la Politique nationale de la ruralité PNR, toujours en cours, bénéficie quant à elle d’un budget de 280 M$. Les laboratoires ruraux constituent l’élément nouveau de cette mouture, c’est-à-dire des expériences approfondies de développement dans des champs d’activité peu étudiés et porteurs d’avenir pour les collectivités. Le MAMROT a donné son aval à 33 d’entre eux. Au 31 octobre 2012, on estimait que les sommes attribuées aux 91 pactes ruraux de la PNR 2 ont soutenu 7 331 projets, créé 9 622 emplois et généré 6 $ d’investissement du milieu pour chaque dollar du MAMROT, soit un total de 915 M$ investis dans les milieux ruraux.