Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Moins d’une semaine après le début de la réception des demandes, le Programme d’investissement pour fermes laitières (PIFL) affiche complet.
À la suite du nombre élevé de demandes reçues, la première fenêtre de réception des projets d’investissement s’est terminée le mardi 29 août à 15 heures. Tous les dossiers seront examinés selon le principe du premier arrivé, premier servi, et ce, jusqu’à ce que les fonds soient tous engagés. Une liste d’attente sera ensuite créée au cas où des sommes deviendraient disponibles en raison de l’annulation ou du refus d’un projet examiné pendant cette première fenêtre, indique Agriculture et Agroalimentaire Canada. Les administrateurs du PIFL tenteront de répartir les investissements dans toutes les provinces de façon proportionnelle à leur part de quota total de lait.
Doté d’une enveloppe de 250 M$ sur cinq ans pour l’ensemble du Canada, le PIFL vise à soutenir les projets d’amélioration de la productivité des entreprises bovines laitières afin qu’elles s’adaptent aux répercussions prévues de l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne. Pour l’année fiscale 2017, 16 M$ y sont consentis.
Les projets acceptés doivent se terminer avant le 31 mars 2019 (projets mineurs) et avant le 31 mars 2020 (projets majeurs).
Les producteurs laitiers seront informés au cours des mois à venir en ce qui concerne la prochaine fenêtre de réception des demandes pour les années ultérieures du programme quinquennal (2017-2022).
De l’amateurisme selon les PLQ
La fermeture du Programme d’investissement pour fermes laitières (PIFL) quelques jours après son lancement confirme les pires craintes des Producteurs de lait du Québec (PLQ). L’enveloppe de 250 M$ pour l’ensemble du Canada s’avère nettement insuffisante, ce qui entraîne un fort mécontentement chez les agriculteurs.
« C’est de l’amateurisme », vocifère le président des PLQ, Bruno Letendre. Celui-ci n’hésite à comparer le PIFL aux ratés du système de paie Phénix des fonctionnaires fédéraux.
« C’est du n’importe quoi, ajoute Bruno Letendre. C’est pire qu’à la va-comme-je-te-pousse. Tout le monde le disait que ça allait faire du chiard et de la chicane. C’est exactement ça que ça fait. »
Bruno Letendre note que plus de 1 000 personnes ont suivi le webinaire tenu le jeudi 17 août dernier, signe de l’intérêt pour le programme. Celui-ci, souligne-t-il, leur permettrait de concrétiser plusieurs projets d’investissement.
« Ça va faire tomber des projets à l’eau, juge-t-il. Les producteurs veulent investir, mais là, il y en a plusieurs qui vont chuter en bas du pont. »
Avec la collaboration de Pierre-Yvon Bégin