Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
SAINT-TITE — Qui aurait cru il y a encore quelques années qu’une coopérative chercherait à recruter des agriculteurs pour produire… une mauvaise herbe? « Il faut rapidement augmenter la production d’asclépiade », lance Daniel Allard, président de la Coopérative Monark.
L’organisme tire son nom du papillon monarque, qui se nourrit d’asclépiade et en favorise donc la pollinisation. La culture de cette plante va aider à la survie de cet insecte. La coopérative compte déjà une trentaine de membres, dont plus du tiers sont situés dans les environs de Saint-Tite.
La culture d’asclépiade a volontairement été introduite dans plusieurs régions, explique le président. Il fallait éviter de concentrer la production dans une seule afin de réduire les risques qu’elle soit affectée par les maladies ou de mauvaises conditions climatiques.
Selon M. Allard, des groupes de producteurs de plusieurs régions ont manifesté de l’intérêt envers cette culture. « Nous avons même rencontré un groupe de producteurs du Vermont », affirme-t-il.
Pour les agriculteurs qui aimeraient tenter l’expérience, il existe tout de même une condition : être prêt à sacrifier deux ou trois ans avant d’avoir une première récolte.
L’invitation vaut donc pour tous les producteurs qui disposent d’une dizaine d’hectares ou plus à consacrer à cette culture. M. Allard, lui, y a affecté environ 50 hectares.
Les promoteurs se font rassurants : pas question d’utiliser des terres parmi les plus fertiles pour combler les besoins croissants de l’industrie. « On ne veut pas remplacer les cultures vivrières et on ne vise donc pas les régions dont les terres sont destinées aux grandes cultures, explique François Simard, président de Encore 3. On vise les terres marginales qui pourront ainsi être valorisées. »
L’augmentation des superficies en culture se heurte toutefois à un obstacle particulier : la disponibilité des semences. De plus, leur récolte est encore faite manuellement sur les bords de routes et dans les champs. C’est donc là un autre défi que la coopérative va devoir s’employer à relever.
Pierre Saint-Yves
Collaboration spéciale