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Les populations d’abeilles et autres insectes pollinisateurs diminuent, c’est un fait indéniable. Les causes d’une telle baisse sont multiples : l’activité humaine, les maladies, le manque de diversité florale…
Est-il possible de contribuer à la survie de ces insectes dont la présence est essentielle à la pollinisation de plusieurs cultures? La réponse est oui. Parmi les moyens qui sont à notre portée : la préservation des plantes à fleurs qui poussent en bordure des champs cultivés, des chemins, des fossés et des boisés ainsi que l’aménagement de platebandes et d’espaces fleuris qui deviendront autant de sites de butinage.
Un grand nombre de plantes à fleurs qui poussent en milieu naturel attirent l’abeille domestique, les abeilles sauvages, les bourdons et les papillons. Ils en récoltent le nectar et le pollen. Le nectar est notamment transformé en miel par l’abeille domestique. D’autres insectes pollinisateurs l’utilisent comme source d’énergie. Le pollen est une source de protéines essentielle aux abeilles.
Plusieurs de ces plantes originaires du Québec (plantes indigènes) ou introduites par l’homme sur le territoire présentent un intérêt comme plantes ornementales dans nos jardins. Par exemple, la boule azurée, le liatris à épis, la monarde fistuleuse et la vigne vierge à cinq folioles sont des vivaces ornementales particulièrement intéressantes pour leur production de nectar. La phacélie à feuilles de tanaisie et le cosmos bipenné se distinguent chez les annuelles. Le céphalanthe occidental et le dièreville chèvrefeuille font bonne figure chez les arbustes et le tilleul d’Amérique, chez les arbres.
La grande angélique (bisannuelle), la clématite de Virginie, l’eupatoire maculée et le lupin des jardins (vivaces) sont de bonnes, voire très bonnes sources de nectar et de pollen. C’est aussi le cas de certains arbres et arbustes, dont le houx verticillé, les cerisiers, les pruniers, le sumac vinaigrier, les amélanchiers et le tilleul à petites feuilles.
Cette liste est loin d’être exhaustive. Elle vise à sensibiliser les producteurs agricoles, les horticulteurs, les paysagistes et les passionnés d’horticulture au potentiel nectarifère et pollinifère de plusieurs plantes, arbustes et arbres ornementaux. Découvrez-les, descriptions et photos à l’appui, dans le Guide d’identification et de gestion – Pollinisateurs et plantes mellifères publié par le Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec.
Danielle Jacques, agr.
Chargée de projets aux publications et aux communications
Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec