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LONGUEUIL – Ce sont des producteurs agricoles exténués, tant sur le plan financier que moral, qui se sont adressés au premier ministre Justin Trudeau, venu les rencontrer au siège social de l’Union des producteurs agricoles (UPA), le 22 février.
« On va se revirer le nez dans le mur dans pas long. Quels sont les moyens envisagés de votre part pour s’assurer qu’on va avoir une agriculture qui va passer au travers de cette crise ? », a demandé Daniel Habel, producteur de lait et de grains dans le Centre-du-Québec. Comme lui, plusieurs autres agriculteurs ont pris le micro pendant cet échange d’environ une heure trente minutes avec le premier ministre Trudeau pour parler de leur réalité, de plus en plus lourde à porter avec l’inflation qui mine la rentabilité de nombreuses productions. « Nos entreprises sont dans une situation critique. Il y a une urgence d’agir. Je connais des centaines de familles qui disent qu’elles veulent arrêter », a pour sa part exprimé le président des Éleveurs de porcs du Québec, David Duval.
Justin Trudeau, qui a reconnu la lourde pression sur les épaules des producteurs dans le contexte actuel, a donné l’exemple de « l’aide ponctuelle » octroyée par son gouvernement pendant la pandémie de COVID-19 pour laisser entendre qu’une aide similaire pourrait être envisagée pour traverser cette autre crise qu’est celle de l’inflation. « On est pris dans ce moment maintenant qui met énormément de pression sur les producteurs. Alors, ce qu’on est en train de regarder, c’est ce qu’on peut faire, de façon ciblée, pour aider les gens à tenir bon pendant les mois à venir, peut-être même l’année à venir », a-t-il indiqué.
Il a toutefois insisté sur l’importance d’agir de manière « ciblée » pour éviter que l’aide ait un effet contraire, soit celui d’envenimer l’inflation. « Mais on va être là pour vous appuyer parce qu’on a besoin que vous soyez là et que la relève soit là pour les prochaines années », a ajouté le premier ministre.
Plus de temps pour rembourser les prêts
Par ailleurs, le premier ministre a ajouté que son gouvernement était en train d’évaluer la possibilité d’étirer la période de remboursement des prêts accordés aux entreprises agricoles pendant de la pandémie. « Parce qu’on reconnaît à quel point, avec l’inflation et les taux d’intérêt, les producteurs ne peuvent pas couvrir leur entente », a-t-il expliqué à la productrice ovine Leïla Arbour. Cette dernière lui a proposé de convertir une plus grande proportion de ces prêts en subventions, pour alléger le fardeau des producteurs de la relève, notamment.