Politique 5 septembre 2014

TPP: L’appui des États-Unis tarde

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La possibilité que le Canada se joigne aux pourparlers en vue d’un partenariat transpacifique (TPP) a encore fait la manchette au Canada et aux États-Unis.

Lors d’une rencontre des trois leaders de l’ALÉNA (MM. Harper, Obama et Calderon), à Washington le 2 avril, les journalistes ont voulu savoir si le Canada abandonnerait la gestion de l’offre afin d’obtenir un siège à la table de négociation. Le premier ministre Harper n’a pas répondu directement. « La position du Canada sur le TPP est la même que dans n’importe quelle autre négociation », a déclaré M. Harper, en réitérant sa volonté de défendre les intérêts du Canada.

Les États-Unis n’ont pas donné d’appui formel à l’inclusion du Canada dans les négociations du TPP. M. Obama s’est dit ravi (pleased) de voir que le Canada souhaite se joindre au TPP et que des consultations étaient en cours auprès des neuf pays déjà en pourparlers afin de déterminer comment les nouveaux membres pourront se conformer aux standards de cette éventuelle vaste zone de libre-échange autour du Pacifique. « Tous les pays qui participent devront effectuer certaines modifications. C’est inhérent au processus parce que chaque pays comporte des particularités. Certaines industries ont été protégées dans le passé et certaines pratiques peuvent être uniques à un pays, mais elles créent des désavantages pour l’industrie d’autres pays », a ajouté le président Obama, sans cibler directement la gestion de l’offre.

La question du refus par l’administration Obama d’autoriser le pipeline Keystone XL qui acheminerait du pétrole d’Alberta vers les raffineries américaines a aussi été évoquée en marge de la rencontre de l’ALÉNA. Ce dossier ne contribue évidemment pas à rapprocher les deux pays du point de vue des négociations commerciales.

Le Canada a déjà mentionné que tout était sur la table dans les éventuelles négociations du TPP, mais a toujours refusé de faire une concession préalable simplement pour avoir le droit de participer. Notons par ailleurs que le Canada procède en ce moment à des négociations bilatérales de libre-échange avec certains pays qui pourraient faire partie du TPP, comme le Japon. Il semble donc déjà y avoir un plan B en cas d’échec de l’inclusion du Canada dans le TPP.