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Le soutien public aux producteurs agricoles a continué de baisser dans les 40 pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) durant la période 2011-2013.
Des sommes colossales y sont toutefois toujours consacrées, soit 258 G$ US ou 18 % des recettes agricoles brutes, contre plus de 30 % il y a 20 ans. C’est ce que révèle le rapport Politiques agricoles – Suivi et évaluation 2014, publié le 4 septembre dernier par l’OCDE.
Ce rapport permet d’affirmer que le Canada soutient moins son agriculture que la Norvège, le Japon, la Suisse, la Corée, l’Islande et les 27 pays membres de l’Union européenne. Le Canada et le Mexique se situent au milieu du peloton avec une moyenne de 12 à 14 %. L’aide du gouvernement canadien à son agriculture « a toujours été inférieure à la moyenne de l’OCDE », peut-on lire.
« La moitié des 258 G$ d’aide publique aux agriculteurs a servi à financer des mesures qui faussent la production et les échanges », précise cette organisation internationale. L’Union européenne (116 G$) et les États-Unis (31 G$) comptent à eux seuls pour 57 % de cette somme contre 2,3 % pour le Canada.
Écarts majeurs
On observe des écarts importants dans les niveaux et la composition du soutien agricole entre les membres de l’OCDE. Ainsi l’Australie, le Chili et la Nouvelle-Zélande ont maintenu leur soutien à moins de 3 % de leurs recettes agricoles brutes, se contentant de filets de sécurité, d’aide d’urgence et d’aide à la recherche.
À l’autre bout du spectre, les politiques de soutien agricole généraient plus de la moitié des recettes agricoles brutes en Norvège, au Japon, en Suisse et en Corée.
Le rapport souligne que Cultivons l’avenir 2, qui met l’accent sur les investissements à long terme pour améliorer la productivité et la durabilité du secteur agricole, est un pas dans la bonne direction. « Cette démarche contraste fortement avec la poursuite de l’interventionnisme sur les marchés des produits laitiers et de la volaille, qui limite l’ajustement structurel, la croissance de la productivité et le gain de compétitivité. »
Les auteurs affirment que le soutien à la production, qui prend surtout la forme d’une protection aux frontières et d’une régulation des prix intérieurs, crée le plus de distorsion sur la production et les échanges. L’OCDE expose que les filières lait, volaille et œufs, sous gestion de l’offre, continuent de bénéficier d’un niveau élevé de soutien des prix. Ces mesures constituaient plus de 60 % du soutien public au Canada entre 2011-2013, peut-on lire, mais plus de 90 % en Corée, et environ 80 % en Turquie, au Japon et en Israël.
L’OCDE propose que les réformes futures de l’aide publique à l’agriculture « devraient assouplir ou supprimer les quotas de production ». Le rapport mentionne que ces derniers fournissent des rentes importantes à leurs détenteurs et limitent l’entrée de nouveaux joueurs.