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Tandis que reprennent les travaux parlementaires à Québec, les projecteurs sont dirigés sur le ministre de l’Agriculture, Pierre Paradis.
Les attentes du monde agricole sont grandes. En particulier sur la question de la sécurité du revenu. Il faudra voir comment le ministre va interpréter les 31 recommandations contenues dans le rapport rendu public la semaine dernière.
Donner des outils
Deux membres du Groupe de travail sur la sécurité du revenu en agriculture, les économistes Maurice Doyon, de l’Université Laval, et Charles-Félix Ross, de l’Union des producteurs agricoles (UPA), s’entendent sur un point en particulier : la balle est dans le camp du ministre Paradis.
« Ce sera au ministre de décider ce qu’il va en faire, résume Maurice Doyon, professeur au Département d’économie agroalimentaire et des sciences de la consommation. L’objectif, c’était de donner des outils au ministre dans sa prise de décision. »
S’attend-il à ce que Pierre Paradis saisisse l’occasion pour « aller plus loin » dans la gestion des programmes et des montants consentis aux producteurs?
« Je l’espère, répond Maurice Doyon, sinon je n’aurais pas mis tout ce temps-là là-dedans [au sein du comité]. »
Chiffrer les besoins
De son côté, l’économiste en chef de l’UPA, Charles-Félix Ross, soutient que ce rapport, si le ministre accepte d’y donner des suites positives, fera avancer la cause de l’agriculture.
« Nous pourrons travailler sur des bases solides, en ce qui concerne la sécurité du revenu, pour au moins les 20 prochaines années, estime-t-il. On pourra s’adapter à la nouvelle réalité des producteurs et ainsi, mieux développer l’agriculture et ses filières. »
« Mais on peut convenir que ça va prendre une volonté politique du gouvernement », nuance-t-il.
Charles-Félix Ross ne cache pas que le travail du comité a été exigeant. « Il y a de quoi être fier qu’on ait réussi à s’entendre de façon unanime sur la façon d’adapter les programmes », fait-il valoir.
La mise en application des recommandations du rapport ne devrait pas entraîner des déboursés supplémentaires provenant de l’État, tient-il à préciser.
« Ce sera à coût neutre pour le gouvernement », évalue-t-il.
Parallèlement, les mesures souhaitées auraient pour effet d’injecter de 100 à 130 M$ sur 2 ans, dont 33 M$ dès 2015-2016.