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CHARLOTTETOWN — Alors qu’une entente semble imminente en vue du Partenariat transpacifique (PTP), le ministre fédéral de l’Agriculture, Gerry Ritz, n’est pas en mesure de confirmer si la gestion de l’offre restera intacte.
Mais il répète être du bord des producteurs agricoles, qui craignent de perdre leurs acquis au terme de ces négociations de haut niveau auxquels participent 12 pays, dont le Vietnam, le Japon, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis.
Êtes-vous avec les producteurs sur la gestion de l’offre? lui a demandé la Terre, mercredi, au moment où débutait la Conférence fédérale-provinciale des ministres de l’Agriculture, à Charlottetown.
« Absolument! » a répondu spontanément le ministre, quelques minutes avant de prendre part à la table ronde organisée par la Fédération canadienne de l’agriculture (FCA), en présence des ministres provinciaux de l’Agriculture.
Le ministre de la Saskatchewan, qui affichait une tenue estivale pour l’occasion, reconnaît qu’avec un potentiel de 800 millions de consommateurs, le PTP comporte des enjeux majeurs.
« Il y a toujours de l’anxiété face aux changements », dit-il.
La valeur de la gestion de l’offre
Plus concrètement, le ministre conservateur rappelle que son gouvernement mesure pleinement « la valeur qu’apporte à l’économie du pays [le système de la gestion de l’offre] et les emplois qu’il génère ».
Or, au meeting estival de la FCA, des organisations de producteurs ont dit ouvertement voir pointer à l’horizon « des nuages d’un gris très menaçant » qui risquent de brouiller les cartes dans le paysage agricole.
Le Canada va-t-il faire des concessions importantes sur le compte de la gestion de l’offre, en échange d’autres considérations économiques dans le prochain PTP?
À cette question posée par la Terre, le ministre fédéral de l’Agriculture se veut rassurant. Il rappelle toutefois qu’il ne dispose pas de toutes les informations et qu’il n’est pas à la table de négociations pour faire le bilan « d’heure en heure et de jour en jour » sur l’allure des discussions entre les 12 pays concernés.
Le gouvernement pourrait-il offrir des compensations, si jamais la gestion de l’offre est enterrée dans le PTP?
« Trop tôt pour parler de tout ça », répond Gerry Ritz sans en dire davantage.
Et le Québec agricole? A-t-il beaucoup à perdre s’il adhère au Partenariat transpacifique?
À cette question, le ministre Ritz répond simplement qu’il a « de bonnes relations » avec le ministre québécois de l’Agriculture, Pierre Paradis.
« Il est un bon ami », dit-il.
Paradis prudent
Et que pense Pierre Paradis du délicat dossier de la gestion de l’offre?
« C’est un sujet qui rallie les gens parce que les gens sont conscients que c’est un sujet qui est incontournable », s’est limité à dire le ministre, à sa sortie de la salle de réunion de la FCA, avant d’aller retrouver le ministre pour un entretien privé.