Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Afin de tenir compte de l’occupation du territoire, le nombre d’électeurs dans les circonscriptions rurales et urbaines doit être différent. Le Parti québécois fait cette proposition à la veille de la reprise des travaux parlementaires cette semaine à Québec. Le gouvernement libéral rejette cette suggestion et favorise plutôt la création de trois nouvelles circonscriptions électorales dans la région de Montréal tout en conservant les trois comtés ruraux (Kamouraska-Témiscouata, Gaspé et Beauce-Nord) menacés de disparition.
« La priorité de tout gouvernement au Québec, c’est d’occuper le territoire », a déclaré en conférence de presse Stéphane Bédard, député de Chicoutimi et leader de l’opposition officielle. Pour s’assurer que les citoyens ne s’établissent pas uniquement entre Québec et Montréal, a-t-il précisé, le Parti québécois propose entre autres d’accorder une valeur prépondérante à l’occupation dynamique du territoire dans les critères de la Loi électorale. La formation politique favorise aussi l’établissement d’une moyenne d’électeurs différente pour les comtés ruraux comparativement aux comtés urbains.
Rappelons que le Directeur général des élections voulait faire disparaître trois circonscriptions rurales au profit de la région de Montréal. Le processus de révision de la carte électorale a été suspendu par le gouvernement Charest et chaque formation politique était invitée à formuler une proposition avant le 15 mars. Dans l’état actuel des choses, le seuil minimal du nombre d’électeurs se situe à 33 905, tandis que le seuil maximal est de 56 509 électeurs.
Nouveau ministre de la réforme des institutions démocratiques, Pierre Moreau accueille favorablement la proposition du Parti québécois d’inclure l’occupation dynamique des territoires dans les critères de la Loi électorale. En conférence de presse au moment de mettre sous presse, celui-ci rejette cependant l’introduction d’une moyenne d’électeurs différente entre les comtés ruraux et urbains, disant que cette solution aurait pour effet de créer un système d’inégalité.
« Cela amènerait encore plus de distorsions », a-t-il déclaré, disant ne pas vouloir se substituer au Directeur général des élections. Pierre Moreau souhaite obtenir le consensus parmi les formations politiques quant à une réforme de la loi, disant qu’il est « impensable » de tenir le prochain scrutin avec la carte électorale utilisée depuis 2003. Il présentera un projet de loi avant le mois de juin de manière à augmenter le nombre de circonscriptions électorales de 125 à 128.