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La Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ) juge tendancieux un épisode de la série documentaire Argent sale diffusée sur Netflix.
Dans l’épisode L’affaire du sirop d’érable, des opposants à la FPAQ qualifient l’organisation de « régime communiste », de « mafia », de « cartel » et de « régime de terreur ». « Le reportage est assez tendancieux. Il mêle deux choses : le vol de sirop d’érable et les opposants à la mise en marché collective », estime Simon Trépanier, directeur général de la Fédération. À son avis, L’affaire du sirop d’érable met en vedette des gens qui ne s’impliquent pas dans la vie démocratique de la FPAQ. « Les règlements ne viennent pas de Longueuil », note-t-il.
M. Trépanier critique le fait que le reportage présente des dissidents comme des victimes, notamment Étienne Saint-Pierre et Angèle Grenier. Cette dernière conteste depuis une quinzaine d’années les règles de commercialisation du sirop en vigueur au Québec. La Cour suprême a récemment refusé d’entendre sa cause. Pour sa part, Étienne Saint-Pierre est l’un des acteurs du vol de plus de 18 M$ de sirop. Il a été reconnu coupable de fraude et de trafic du précieux liquide. « Les vraies victimes, ce sont tous les producteurs acéricoles du Québec qui se sont fait voler pour plus de 18 M$ », insiste Simon Trépanier. Quant à savoir si la Fédération poursuivra la boîte de production, ses dirigeants évaluent actuellement toutes les possibilités.
Le reportage présente aussi Normand Urbain, un acériculteur de Lanaudière « proFédération ». « J’ai vu le documentaire et malheureusement, il consacre beaucoup de temps aux opposants », réagit M. Urbain. Ce dernier a accepté de collaborer avec Jigsaw Productions, l’équipe derrière Argent sale, afin d’expliquer l’historique de la mise en marché du sirop d’érable. Il ne s’attendait pas à être mis en confrontation avec les contestataires. « Je ne cherche pas la chicane avec personne », conclut-il.