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L’UPA se dit déçue du budget alors que la FCA y trouve quelques points positifs.
Les groupes représentant les agriculteurs ont accueilli tièdement le dernier budget du gouvernement conservateur.
L’UPA a dit considérer « préoccupante » la décision de retirer près de 400 M$ au secteur agricole puisque ces montant pourraient venir en aide à des productions en difficulté, telles que le bovin, le porc et l’agneau/mouton. Aucune initiative n’a été prévu pour favoriser la relève ou encore compenser pour les coûts supplémentaires engendrés par la réglementation canadienne dans le traitement des matières à risques spécifiées (MRS).
Du côté canadien, la Fédération canadienne de l’agriculture (FCA) se dit déçue ne pas avoir trouvé d’indication forte quant au rôle de l’agriculture dans l’économie du pays mais reconnaît que certaines mesures sont positives. Elle applaudit au budget de 50 M$ alloué pour deux ans à des activités de recherche et d’innovation en agriculture. Le crédit à l’embauche pour les petites entreprises, l’augmentation limitée des taux de cotisation d’assurance-emploi et le crédit d’impôt pour les agriculteurs qui donnent un coup de main en tant que pompier volontaire sont aussi bien accueillis, tout comme le 100 M$ pour l’inspection des aliments qui devraient renforcer l’image du Canada en tant que pays sécuritaire du point de vue des aliments.
« Tandis que les restrictions financières sont nécessaires en cette époque d’importants déficits, la FCA répète que le budget ne devrait pas être équilibré sur le dos des agriculteurs », a déclaré le président de la FCA, Ron Bonnett. « Le budget d’Agriculture et Agroalimentaire Canada a été coupé de 42 %, c’est-à-dire qu’il passe d’une moyenne de 4,5 G$ de 2004 à 2008 à 2,57 G$ en 2011-2012. (…) Comme tout fermier le sait, il faut prendre soin de ce que l’on cultive, et la FCA encourage vivement le gouvernement fédéral à prendre un engagement durable à l’égard de la recherche en agriculture dans les budgets futurs », a ajouté M. Bonnett.
Réactions des partis d’opposition
« Finalement, ce n’est que de la poudre aux yeux », de réagir le porte-parole du Bloc Québécois en matière d’agriculture et député de Richmond-Arthabaska, André Bellavance. Celui-ci déplore le fait que le budget ne contient aucune bonification des programmes de sécurité du revenu demandée par les producteurs agricoles.
« Les conservateurs, dénonce-t-il, n’ont toujours pas l’agriculture dans leur priorité. On espérait quelque chose dans la sécurité du revenu, c’est zéro plus une barre. Il y a 400 M$ de moins dans les crédits pour l’agriculture. Dans le fond, on est perdants. On ne sait toujours pas ce qu’il va arriver avec les prêts anticipés. C’est beaucoup d’inquiétude. »
Ce discours est repris pas le porte-parole du NPD en matière d’agriculture, Alex Atamanenko (Colombie-Britannique-Southern Interior). « Rien dans le budget n’aidera le Canada à se doter d’une stratégie alimentaire nationale complète, réclamée par la plupart des organisations agricoles et des groupes de la société civile. »
Selon Atamanenko, les conservateurs oublient que pour un grand nombre de producteurs de denrées alimentaires, les programmes de stabilisation du revenu ne sont pas toujours profitables et ne répondent pas toujours de façon adéquate. « Je sais que les agriculteurs seront déçus du fait qu’une fois de plus, le gouvernement fédéral refuse de faire de la gestion du risque d’entreprise un élément admissible du programme AgriFlex », précise Atamanenko.