Politique 3 septembre 2014

Raymond Bachand veut éviter un « deuxième Provigo »

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Raymond Bachand se « lèvera debout » pour éviter qu’un fleuron comme Metro soit vendu à des intérêts étrangers.

C’est du moins ce qu’il compte faire s’’il est élu chef du PLQ en remplacement de Jean Charest. « Je vais le faire comme je l’ai fait dans le dossier (de la quincaillerie) Rona, l’été dernier », soutient-il dans une entrevue accordée à la Terre.

Ce n’est pas qu’il craint, du moins à court terme, une prise de contrôle d’un joueur étranger sur la chaîne Metro. Mais il veut prévenir plutôt que guérir afin d’éviter que le dernier distributeur alimentaire de propriété québécoise devienne « un deuxième Provigo ».

À ce titre, il rappelle qu’il était président du Fonds de solidarité FTQ quand la chaîne québécoise Provigo a été avalée par l’ontarienne Loblaw.

Il se souvient, en outre, que c’est le gouvernement (celui du Parti Québécois) qui était intervenu dans ce dossier. La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) détenait alors un gros bloc d’actions dans Provigo.

Selon lui, une « directive » avait été donnée à la Caisse afin qu’elle vende son important bloc d’actions dans Provigo. Ce qui avait ouvert toutes grandes les portes à Loblaw.

« Pourtant, Loblaw et Metro avaient présenté deux offres financières équivalentes. Si Metro avait acheté Provigo, il y aurait sans doute eu une rationalisation, mais on aurait créé un grand champion québécois », explique après coup Raymond Bachand.

Mais pourquoi revenir sur cette transaction? « Pour qu’on prenne conscience, dit-il, que le Québec a besoin de tous ses piliers pour continuer à progresser dans la production, la transformation et la distribution alimentaire. »

« Nous avons de grandes forces avec la Coop fédérée, Agropur et l’UPA, qui fait un travail remarquable pour défendre les intérêts des producteurs. Ce sont des organisations qu’il faut soutenir et encourager », fait valoir le candidat qui compte bien l’emporter, le 17 mars, lors de la grande soirée électorale.

Habile politicien, Raymond Bachand a déjà commencé à faire étalage de quelques-unes de ses promesses agricoles.

« Je m’engage à relever les exemptions en gain de capital de 750 000 $ à 1 M$ pour les entreprises agricoles », assure-t-il.

Il défendra en outre le système de la gestion de l’offre et s’opposera à toute tentative de dézonage agricole « qui pénaliserait les producteurs ». Raymond Bachand peut se vanter d’avoir dans son c.v. des expériences pertinentes. Il a travaillé chez Culinar, a fait de la planification stratégique chez Natrel et Agropur, en plus d’accepter des mandats pour la Coop fédérée. Il a en outre réalisé le premier plan stratégique de La Financière agricole.