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Le Québec et l’Ontario ont des « préoccupations agricoles communes » qui rendent « nerveux » le ministre fédéral de l’Agriculture, Gerry Ritz.
C’est ce qu’a constaté le ministre québécois de l’Agriculture, François Gendron, lors de la conférence fédérale-provinciale réunissant tous les ministres de l’Agriculture qui s’est tenue à Halifax, aujourd’hui.
Ces préoccupations du Québec et de l’Ontario ont d’ailleurs amené le ministre Ritz à demander une rencontre en tête à tête avec son homologue québécois avant le début de la conférence.
« Une rencontre qui a duré un bon 40 minutes », a confié à la Terre le ministre Gendron en entrevue téléphonique depuis Halifax.
Le ministre et député de l’Abitibi en est sorti « satisfait », de son propre aveu. « C’est “aidant”, a-t-il admis. C’est la deuxième fois depuis novembre qu’on se parle en privé, à sa demande. »
François Gendron ne cache pas que les « échanges de concertation » entre lui et la première ministre de l’Ontario et ministre de l’Agriculture, Kathleen Wynne, sont venus aux oreilles du ministre Gerry Ritz.
Il confirme que cette mise en commun de leurs forces peut faire avancer certains dossiers agricoles, et donner plus de poids au Québec et à l’Ontario face au gouvernement conservateur.
De quels dossiers s’agit-il? « On veut, par exemple, éviter qu’Ottawa facilite l’entrée de produits importés qui vont nuire à la compétitivité de nos entreprises », explique le ministre.
Mais encore? « On entend dire que des petits dépanneurs peuvent importer du lait de consommation directement des États-Unis, soumet-il. C’est une question de contrôle aux frontières. On veut savoir ce qu’en pense Ottawa. »
D’autres questions sont soulevées par le Québec et l’Ontario, entre autres sur la luzerne génétiquement modifiée et la diarrhée épidémique porcine chez nos voisins du Sud. « Ce ne sera pas quand le malheur nous frappera que ce sera le temps d’agir », prévient le ministre.
Questionné au sujet des ravages causés par Ottawa dans le programme Cultivons l’Avenir 2, le ministre Gendron concède : « Sur la question de l’argent, je ne pense pas qu’il y ait de l’ouverture. »