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Malgré certaines inquiétudes et critiques dans le passé sur l’opacité des négociations entre le Canada et l’Union européenne, les nouveaux ministres du Québec sont rassurés par l’information obtenue depuis leur arrivée en poste.
« La santé, l’éducation et la gestion de l’offre sont protégées par cet accord », a déclaré Jean-François Lisée, ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur. M. Lisée s’exprimait dans un point de presse en marge d’une séance d’information organisée par le gouvernement du Québec le 5 octobre à Montréal. Le négociateur Pierre Marc Johnson était là pour faire le point sur les négociations.
Même son de cloche du ministre des Finances et de l’Économie, Nicolas Marceau. « Le point de vue du Québec est extrêmement bien représenté », a-t-il affirmé en parlant du négociateur Johnson.
M. Marceau a par ailleurs été clair sur la nécessité pour le Québec de diversifier ses exportations. Il a souligné que tous les gouvernements du Québec depuis 30 ans ont appuyé les accords de libre-échange. « Nos exportations ont souffert au cours de la dernière décennie », a également fait valoir le ministre en parlant de la baisse des expéditions aux États-Unis.
Plusieurs représentants de la société civile et du monde des affaires étaient présents à la séance d’information sur l’Accord économique et commercial global (AECG), dont les leaders syndicaux Michel Arsenault et Marcel Groleau.
« Je trouverais inacceptable que le Canada concède des quotas d’importation supplémentaires pour le fromage européen », a commenté M. Groleau, président de l’Union des producteurs agricoles, au sortir de la rencontre. Il a par ailleurs estimé que l’AECG pourrait amener certains gains en éliminant des barrières non tarifaires pour le sirop d’érable, les bleuets, les canneberges ou les céréales. Des ouvertures sont également possibles pour l’exportation de porc et de bœuf.
Pierre Marc Johnson a réitéré la « position ferme » du Québec en ce qui concerne la défense de la gestion de l’offre en agriculture. Les offices de commercialisation agricoles devront pouvoir continuer d’être « efficaces » avec le nouvel accord tout en n’étant « pas contraints » par celui-ci. C’est le gouvernement fédéral qui prendra la décision sur les tarifs à la fin des négociations.
M. Johnson se montre par ailleurs rassurant quant à la possibilité pour le Québec de conserver ses règles relatives à l’achat des terres par des étrangers.