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Les 12 pays membres du Partenariat transpacifique (PTP) ont réussi leur pari. La conclusion de l’accord annoncée ce matin met à mal les systèmes canadiens de gestion de l’offre.
Le PTP prévoit un accès supplémentaire de 3,25 % au marché laitier canadien. Des programmes de compensation seront offerts aux producteurs de lait, d’œufs et de volailles, a annoncé par voie de communiqué Agriculture et Agroalimentaire Canada. Une enveloppe de 2,4 G$ servira à garantir des revenus fixes pendant les 10 premières années suivant l’entrée en vigueur du PTP. L’ensemble des programmes d’aide offerts par Ottawa totalisera 4,3 G$.
L’entente fait suite à cinq jours d’intenses négociations entre les ministres du Commerce des 12 pays membres du PTP. Signera, signera pas? Les ministres ont tenu tout le monde en haleine toute la fin de semaine jusqu’à ce matin, 9 h 30. Le ministre canadien du Commerce, Ed Fast, s’est fait rassurant. « Nous avons réussi â protéger les trois piliers de la gestion de l’offre, soit le contrôle de la production, des prix et des importations », a-t-il déclaré lors de la conférence de presse annonçant la conclusion du PTP. M. Fast n’a toutefois pas caché que les industries canadiennes devront s’adapter à la suite de la signature de cet accord de commerce.
Une entente sans compromis sur la gestion de l’offre semblait difficilement envisageable. La Nouvelle-Zélande, géant de l’exportation laitière, avait particulièrement dans sa mire le marché des États-Unis. En retour, les Américains pressaient le Canada d’ouvrir ses frontières, espérant ainsi pouvoir y écouler une partie de leur production laitière.
Outre le Canada, le PTP regroupe les États-Unis, l’Australie, le Brunéi, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam. Ces 12 pays représentent près de 40 % de l’économie mondiale.