Politique 22 septembre 2014

Pour une zone de libre-échange avec le Maroc

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La libéralisation des marchés est à l’agenda du gouvernement Harper.

Le premier ministre canadien Stephen Harper s’est déplacé au Maroc pour négocier une entente de libre-échange où l’agriculture vole la vedette. La valeur totale des échanges entre les deux pays était de 267 M$ en 2009, soit près de 0,4 % de nos exportations. Elles consistent essentiellement en des produits agricoles tels que le blé dur et les légumineuses. Une entente permettrait aussi d’autres débouchés portant sur le matériel génétique de souche laitière et les aliments pour les animaux, indique la Presse canadienne.

Le Maroc compte 32 millions d’habitants et est essentiellement autosuffisant dans le domaine agricole, à l’exception des céréales et oléagineux; ses importations à cet égard correspondent à 40 % de ses besoins et s’élèvent à environ 2 G$ par an.

La Fédération canadienne de l’agriculture (FCA) s’est dite heureuse de l’annonce. « Les producteurs et exportateurs de céréales, y compris la Commission canadienne du blé, ont multiplié les efforts pour trouver de nouveaux débouchés pour les exportations, et les négociations avec le Maroc sont un exemple du genre de partenariats que peuvent créer les groupes agricoles et les gouvernements pour stimuler la croissance économique », a déclaré le président de la FCA, Ron Bonnett.

Le premier ministre était accompagné par le ministre canadien de l’Agriculture Gerry Ritz qui a profité de son déplacement à l’étranger pour assister à de nombreuses rencontres. Il a entre autres participé au Forum mondial des ministres de l’Agriculture sur le commerce et la sécurité alimentaire mondiale qui s’est tenu en Allemagne. Il a insisté sur le fait « que le meilleur moyen de régler les questions de sécurité alimentaire et d’instabilité des prix est d’éliminer toute entrave aux échanges » peut-on lire dans le communiqué de presse du ministère de l’Agriculture.

Ritz a de plus annoncé que l’Agence canadienne d’inspection des aliments installerait en permanence un vétérinaire à Moscou pour permettre de limiter les perturbations commerciales, dont celles concernant l’accès du bœuf et du porc du Canada aux marchés.

Le ministre a également tenu des réunions bilatérales avec des partenaires commerciaux clés comme l’Allemagne, la Russie, la France et l’Ukraine, en marge du Forum mondial qui se tenait à Davos.

De passage à Bruxelles, le ministre Ritz a rencontré des commissaires de l’UE et des membres du Parlement européen. Il leur a répété que « le Canada est résolu à obtenir un résultat exceptionnel aux négociations en vue d’un accord économique et commercial global (AECG) avec l’Union européenne ». Il a plaidé pour l’adoption d’une approche du commerce axée sur les principes scientifiques, ainsi que pour une solution à long terme à la question de la présence en faible quantité d’organismes génétiquement modifiés dans les récoltes, notamment dans les aliments pour les humains et les animaux.