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Postes Canada réduit les heures de travail de ses employés en milieu rural afin d’améliorer sa performance financière.
Selon l’Association canadienne des maîtres de poste et adjoints (ACMPA), le Québec assume 53 % du volume total des heures comprimées au pays en 2011, avec une diminution de 79 000 heures, l’équivalent de 43 emplois à temps plein. L’Ontario s’en tire beaucoup mieux, avec 6,6 % des heures travaillées. Une approche qui suscite des réactions négatives dans plusieurs régions du Québec, notamment en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, dans Lanaudière, dans les Laurentides ainsi que dans le Bas-Saint-Laurent. L’opposition officielle néo-démocrate y voit un geste irresponsable des conservateurs, qui laissent tomber le Québec et les communautés rurales.
« Je crois que cela résulte du fait que les Québécois n’ont pas voté du bon bord, a déclaré à la Terre Suzanne Morissette, de l’ACMPA. Nous avons tenté, en vain, de parler de ces coupures avec les députés Christian Paradis, Steven Blaney et Maxime Bernier, dont les circonscriptions sont touchées par ces mesures. Quelque 200 employés sont visés, des femmes dans 90 % des cas. »
Pas plus ciblé
Porte-parole chez Postes Canada, Anick Losier soutient que le Québec n’est pas plus ciblé que les autres provinces. C’est tout simplement son tour. « Les coupures correspondent à environ 3 % des heures travaillées au Québec, a-t-elle déclaré à la Terre, le 6 décembre dernier. En 2009, c’est l’Ontario qui avait écopé avec 4 % des heures travaillées. Les heures coupées au Québec durant les trois dernières années (5,4 %) correspondent à la moyenne canadienne de 5,5 %. Postes Canada doit gérer efficacement et ajuster les heures de ses employés au volume de travail afin de maintenir son réseau dans tout le pays, y compris en milieu rural. Or, son produit le plus rentable, les lettres, a subi un recul de 17 % au cours des quatre dernières années. » Postes Canada a dégagé un bénéfice au cours des 16 dernières années, mais affiche un déficit de 211 M$ pour les trois premiers trimestres de 2011. Des résultats dus à son lock-out et à une décision défavorable de la Cour suprême du Canada relative à l’équité salariale.
Par ailleurs, « Postes Canada n’a aucun plan afin de limiter ses livraisons de courrier à trois jours par semaine, a signalé Mme Losier, et est sans doute l’une des rares entreprises à voir ses clients cinq jours par semaine ».