Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
La crise qui sévit dans le secteur porcin a fait l’objet d’échanges à l’Assemblée nationale.
QUÉBEC – En raison des surprimes à l’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA), même les meilleurs producteurs de porcs sont en train de faire faillite. Député de Beauce-Nord et porte-parole du second groupe d’opposition en matière d’agriculture, Janvier Grondin a souligné le triste sort des producteurs de porcs à l’Assemblée nationale, ce matin.
« Les producteurs de porcs vivaient déjà des moments très difficiles, a-t-il déclaré. Depuis quelques mois, c’est une crise sans précédent qui frappe les fermes familiales. Avec la surprime de La Financière agricole, avec les prêts que les agriculteurs ne sont pas capables de rembourser cette année, on assiste à des faillites à la chaîne. Même les fermes qui allaient le mieux se font saisir présentement. »
Janvier Grondin note aussi que le programme mis en place par Québec pour aider les agriculteurs à affronter les pertes de compensations en raison des mesures de redressement à l’ASRA « ne fonctionne pas ». Le député de Beauce-Nord réclame du temps afin de permettre aux producteurs de s’ajuster aux changements. « Les primes de l’ASRA, a-t-il expliqué, sont basées sur des données, cinq ans en arrière, pour établir un coût de production. Mais, on sait très bien que les cinq dernières années, ça a été très mal dans la production. Alors, le prix a baissé, les producteurs n’ont pas investi, et on se fie sur ce prix-là pour établir la prime. »
Ministre de l’Agriculture, Pierre Corbeil a répliqué qu’il comprend bien les enjeux, rappelant la « cascade » d’événements malheureux, depuis 2004, qui ont provoqué la crise dans le porc. Il dit avoir des discussions régulières avec la Fédération des producteurs de porcs dans le but de trouver une solution. Il fait valoir que les producteurs québécois ont mieux traversé la crise en raison de l’ASRA, rappelant l’introduction par son gouvernement de la stratégie de soutien à l’adaptation des entreprises agricoles doté d’un budget de 135 M$.
« J’ai rencontré le président de la Fédération, a-t-il déclaré. On a convenu de se revoir dans les prochains jours, et on va travailler pour résoudre cette question-là le plus rapidement possible, au bénéfice des producteurs puis des régions du Québec. »
Dans l’édition de la Terre de cette semaine, l’UPA remarque que la stratégie d’adaptation des entreprises agricoles n’a pas encore permis de verser « une cenne » sur les fermes.