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QUÉBEC — « Nous n’avons pas les moyens de nous priver de la gestion de l’offre. Le combat de la gestion de l’offre, nous allons le mener ensemble, car c’est le système le plus juste pour les producteurs et pour les consommateurs », a déclaré le ministre québécois de l’Agriculture, Pierre Paradis, aujourd’hui, aux délégués des Producteurs laitiers du Québec (PLQ) réunis en assemblée générale annuelle.
« L’avenir de la gestion de l’offre sera au cœur de nos préoccupations en 2015 », a-t-il ajouté, ce qui lui a valu des applaudissements nourris de l’assemblée.
« C’est de la musique à nos oreilles », a souligné le président des PLQ, Bruno Letendre, après l’allocution du ministre.
Comme la coalition GO5 sur la gestion de l’offre, le ministre Paradis a pris très au sérieux les propos du premier ministre Harper au sujet des négociations en cours au Partenariat transpacifique. « Ceux qui ne seraient pas encore convaincus de l’urgence de se mobiliser pour soutenir la gestion de l’offre feraient bien d’aller lire ces paroles », a-t-il fait valoir. En résumé, M. Harper disait, à la mi-mars, que le Canada était confronté à des choix difficiles et qu’il faisait de son mieux pour protéger les intérêts canadiens. Notant qu’un premier ministre ne parle pas pour ne rien dire, le député de Brome-Missisquoi y a vu « des signaux lancés aux marchés et à la population ». Il dit avoir soulevé la question de la défense et de la promotion de la gestion de l’offre à chaque conseil des ministres depuis cette déclaration.
M. Paradis a reconnu que la signature du Québec n’est pas requise pour la conclusion du Partenariat transpacifique. « Mais si la pression politique augmente, il sera plus difficile pour le gouvernement fédéral de faire la sourde oreille, surtout que les élections générales auront lieu le 19 octobre prochain », a-t-il avancé en substance.
Canada/Europe
Le ministre québécois de l’Agriculture a signalé que l’accord Canada/Europe « avait affaibli la gestion de l’offre avec sa concession de 17 700 tonnes additionnelles de fromages à l’Europe ». Invité par un délégué à préciser si le Québec signera cet accord de libre-échange si les compensations promises par le fédéral sont inadéquates, le ministre a répondu : « Nous avons l’obligation de soumettre le texte de l’entente à l’Assemblée nationale et on va le faire. Et contrairement à ce qu’on peut croire, les partis politiques peuvent travailler ensemble quand l’intérêt public le commande. Chose certaine, le Québec sera là, en partenariat avec l’Ontario, pour rappeler au fédéral ses engagements à compenser les pertes encourues. »